Biographies des Maîtres
Kisshomaru UESHIBA, une vie au service de l'Aïkido
Si Morihei Ueshiba est le fondateur de génie de l'Aïkido, son fils Kisshomaru, second Doshu pendant trente ans et professeur de nombreux Shihan Japonais, en est le grand promoteur d'après-guerre. Sous son impulsion, l'Aïkido s'est ouvert à la société et a connu son développement international. Visitant vingt deux pays, il ne fut pas seulement l’administrateur de l’Aïkikaï, mais également le digne ambassadeur et le porte-parole de l’Aïkido au sein d'une communauté mondiale comptant plus d’un million de pratiquants.
Cette biographie est parue dans le magazine Dragon Spécial Aïkido n°23 de janvier 2019 dédié au 20ème anniversaire de son souvenir.
Kisshomaru Ueshiba (植芝吉祥丸) est né le 27 juin 1921 à Ayabe dans la préfecture de Kyoto. Dernier né des quatre enfants de Morihei et Hatsu Ueshiba, Kisshomaru est le seul fils survivant du fondateur, ses deux frères aînés étant décédés en bas âge quelques années plus tôt. La famille Ueshiba quitte la ville d’Ayabe, et sa communauté religieuse Omoto-kyo, pour s’installer à Tokyo en 1927. En 1932, maître Ueshiba choisit comme successeur Kiyoshi Nakakura, un kendoka de grand talent. O Sensei lui donne son unique fille en mariage mais cette union ne dure que cinq années à la suite desquelles la question de l’identité de son successeur reste posée.
Débuts martiaux
Kisshomaru Ueshiba débute la pratique du Kendo et du Kenjustu de l'école Kashima Shinto Ryu alors qu’il est encore enfant. Kisshomaru, qui est de constitution plutôt fragile, commence sérieusement la pratique martiale à l’adolescence. Il étudie l’Aïki-Jujutsu auprès de son père et est à la fois fils, élève, confident et compagnon d'entraînement du fondateur. Il devient même son partenaire attitré pour les démonstrations de sabre dès 1936. Il apparaît dans le livre de techniques "Budo" écrit par son père en 1938, il sert de uke pour plusieurs photographies. Après sa scolarité au sixième collège préfectoral de Tokyo, il poursuit ses études dans la prestigieuse université privée de Waseda.
La Seconde Guerre Mondiale
Durant le conflit, Morihei Ueshiba se retire à la campagne dans la petite ville d’Iwama et laisse à son fils la direction du dojo central de Tokyo. II en devient le directeur en 1942 alors qu’il est encore étudiant. Il est assisté dans cette mission par Minoru Hiraï. Ce dernier joue un rôle majeur dans l’évolution du nom de l’art du fondateur, d'Aïki-budo en Aïkido, terme qui sera déposé et reconnu officiellement par l’association pour les arts martiaux du grand Japon (Dai Nippon Butoku Kaï). Durant cette période le Kobukan, vidé de ses élèves, tous incorporés dans l’armée, est quasiment à l’arrêt. Au péril de sa vie, Kisshomaru sauve le dojo des incendies causés par les bombardements alliés à plusieurs reprises. Malgré ses efforts, le toit est endommagé et le bâtiment prend l’eau à chaque pluie. Kisshomaru réussit à maintenir le Kobukan dojo ouvert mais il est investi par une trentaine de familles de réfugiés ayant perdu leurs habitations lors des attaques américaines.
Le retrait à Iwama
Malgré le conflit, Kisshomaru poursuit ses études universitaires et obtient un diplôme en sciences économiques et politiques en 1946. La capitulation Japonaise entraîne l’interdiction de la pratique des arts martiaux par les Américains. Kisshomaru décide alors de se retirer auprès de ses parents à Iwama. Il gère les affaires administratives du Kobukan à distance et s’entraîne avec son père la majorité du temps. Kisshomaru fonde une famille en épousant Sakuko Habutsu, le 5 mars 1948. Leur premier fils, Yoshiteru, vient au monde quelques mois plus tard.
Création de la fondation Aïkikaï
Le 9 février 1948, le ministère de l’éducation autorise le rétablissement du Kobukan. Cette étape relance officiellement la pratique de l’Aïkido après plusieurs années de disette. Le 1er avril, la fondation Kobukaï devient la fondation Zaïdan Hojin Aïkikaï Hombu Dojo. Kisshomaru Ueshiba succède à son père en tant qu’administrateur en chef du Hombu Dojo. L’année suivante, accompagné de son épouse et de son jeune fils, Kisshomaru retourne vivre à Tokyo pour redémarrer les activités du Hombu Dojo. Dans cette période d’après-guerre, les conditions de vie sont encore difficiles. Il n’y a que quelques élèves inscrits au dojo et il est impossible de gagner sa vie en enseignant les arts martiaux. Tout en continuant d’assurer la direction du Dojo, Kisshomaru prend un emploi de bureau chez Osaka Shoji, une firme d’audit, pour soutenir financièrement sa famille, le fonctionnement du dojo et l’hébergement des élèves internes (uchi deshi). Moriteru, son second fils, naît en 1951.
A l’initiative de la renaissance de l’Aïkido…
Affecté par les ravages causés par la seconde guerre mondiale, Kisshomaru ambitionne de faire renaître l’art de son père et de lui donner une nouvelle direction en diffusant l’esprit et la pratique de l’Aïkido au plus grand nombre. Trois cours sont dispensés quotidiennement au Hombu Dojo. Appelé Waka Sensei (jeune maître) par les élèves, il dirige, chaque jour, le premier cours du matin à 6h30 et le dernier à 18h30. Kisshomaru simplifie le programme d'enseignement en réduisant le nombre de techniques enseignées et délaisse le style "Kihon" de son père, ainsi que les techniques trop complexes afin de rendre leur apprentissage et leur compréhension plus accessible à la majorité des pratiquants. Grâce au soutien financier de son entreprise, Kisshomaru réussi à faire réparer le toit du dojo. Après sept années de service, il quitte son emploi pour se consacrer pleinement à la direction du Hombu Dojo et au rayonnement de l’Aïkido. Le dernier réfugié quitte le dojo en 1955. Cet événement marque une étape charnière dans le développement de l'Aïkikai. Morihei Ueshiba est présent plus régulièrement à Tokyo pour dispenser des stages intensifs aux élèves et les deux cours quotidiens du matin et du soir sont complétés par trois autres sessions à 8h, 15h et 17h. Le nombre de pratiquants en est en hausse et le premier élève étranger, le Français André Nocquet, intègre le groupe des élèves internes au mois de juin.
...et de son développement rapide
Kisshomaru Ueshiba, nommé Directeur des quartiers généraux mondiaux de l’Aïkido en 1956, puis Directeur Exécutif, mobilise toute son énergie au développement national de l'Aïkido. Il supervise tout d’abord, la création de nombreux clubs de travailleurs dans les grandes administrations et entreprises du pays. Le premier voit le jour dès novembre 1954 sous l’impulsion de Shoji Nishio. L’Aïkido est ainsi enseigné aux forces d'autodéfense Japonaises, au ministère des finances ou encore à la télévision publique Japonaise, la NHK. Kisshomaru pilote également l’ouverture de nombreuses sections d’Aïkido dans les universités Japonaises. La première est créée au Kuwamori Dojo de Tokyo en janvier 1955. En compagnie de son père, il visite régulièrement les nombreux dojos affiliés à l’Aïkikaï et dirigés par les élèves les plus avancés, et participe ainsi activement à leur développement.
Promotion et démocratisation de l’Aïkido
Ses succès encouragent Kisshomaru à continuer ses efforts dans la promotion de l’Aïkido en direction des masses. Il réussi à convaincre son père d’accepter l’organisation de démonstrations publiques de son art. La première a lieu en septembre 1956 sur le toit du grand magasin Takashimaya à Tokyo. Cet événement historique dure cinq jours et voit, pour la première fois, d’autres maîtres que le fondateur présenter l’Aïkido publiquement. D’autres démonstrations importantes, sur les toits de grands magasins de la capitale, suivront par la suite avec en point d’orgue, la première édition de la All Japan Aïkido Démonstration qui se déroule le 5 mai 1960, au Yamano Hall de Shinjuku, avec la participation de 150 experts. En 1957, Kisshomaru publie le premier livre, au sujet de l’art de son père, qu’il a sobrement intitulé « Aïkido ». Cet ouvrage bénéficie d’un succès immédiat et joue un rôle majeur dans la perception de l’Aïkido par le grand public. Il présente le visage du fondateur et contribue à faire prendre la mesure de son génie. Ces multiples actions de promotion ont un impact considérable sur la popularité de l’Aïkido ainsi que la renommée du Hombu Dojo de Tokyo qui voit son activité se développer et ses élèves se multiplier rapidement. La création d’un journal mensuel de la Fondation Aïkikaï, débute en avril 1959. Cette publication, intitulée « Aïkido Shinbun », est placée sous la direction de Sadateru Arikawa. Composé de quatre pages, chaque numéro présente un article de Kisshomaru Ueshiba ainsi que les événements et les passages de grades dan du Hombu Dojo.
L’expansion mondiale
Le début des années 60 témoigne de la volonté progressiste de Kisshomaru, avec l’ouverture de la pratique à de nouveaux publics. Les premières pratiquantes féminines font leur apparition sur les tatamis du Hombu Dojo. Les premiers élèves étrangers composés notamment d’Américains et de Britanniques peuplent progressivement les rangs du dojo de Tokyo. Autorisé à intégrer le groupe des uchi deshi, en 1960, l’Américain Terry Dobson devient le second étranger à recevoir ce privilège. Il sera rejoint par d’autres élèves occidentaux parmi lesquels Kenneth Cottier, Roy Suenaka, Robert Nadeau, Alan Ruddock, Henry Kono, Virginia Mayhew ou encore Robert Frager. Une version trimestrielle en langue anglaise de l’Aïkido Shinbum, intitulée « The Aikido », est ainsi éditée à leur intention, dès 1960. A l’instar des premiers pionniers tels que Minoru Mochizuki, Tadashi Abe ou encore Koichi Tohei , qui ont rencontrés d’importants succès lors de leurs séjours à l’étranger , Kisshomaru encourage de nombreux élèves à les imiter. Il incite ainsi une génération entière de jeunes instructeurs à quitter le pays avec la mission de diffuser l’Aïkido dans le monde entier. Ainsi, en 1961, Mutsuro Nakazono et Masamichi Noro succèdent à Tadashi Abe en France et en Europe. Aritomo Murashige s’établit en Belgique en 1962. En 1964, Hiroshi Tada s’installe en Italie, Nobuyoshi Tamura en France, Yoshimitsu Yamada aux Etats-Unis, Motohiro Fukakusa en Thaïlande. En 1965, Katsuaki Asai part en Allemagne de l’Ouest, Seiichi Sugano en Australie. Un an plus tard, Kazuo Chiba déménage au Royaume Uni, Mitsunari Kanai et Shuji Maruyama aux Etats-Unis. En 1967, Yasunari Kitaura s’installe en Espagne et Katsutoshi Kurata en Argentine. Enfin, en 1969, Takeji Tomita part en Suède et Nobuo Takase en Nouvelle Zélande. Formulant le souhait d’établir un pont d’or entre l’Est et l’Ouest au travers de l’Aïkido, Morihei Ueshiba se rend à Hawaï pour son unique voyage à l’étranger en 1961. Kisshomaru entreprend son premier séjour à l’étranger deux ans plus tard. Pour son premier voyage en avion, il se rend à Hawaï puis aux Etats-Unis pour un séjour officiel de trois mois.
Kisshomaru est nommé second Doshu
Devenu Président du conseil d’administration de la Fondation Aïkikaï en 1967, Kisshomaru pilote la construction d’un nouveau bâtiment de trois étages, en béton armé, pour succéder au vieux Dojo en bois devenu trop petit. Le nouveau bâtiment est inauguré le 12 janvier 1968. A cette occasion, Kisshomaru prononce un discours solennel devant 1200 personnes. La cérémonie est suivie par des démonstrations du fondateur, de son fils, de Koichi Tohei, de Kisaburo Osawa et de Morihiro Saito. La santé du Fondateur décline progressivement entraînant la question de sa succession en tant que gardien de la voie (Doshu). Son fils, Kisshomaru et Koichi Tohei se partagent déjà la direction et l’enseignement du Hombu Dojo depuis plusieurs années. Peu de temps avant son décès, Maître Ueshiba appelle à son chevet ses plus proches disciples pour leur demander de rester unis et de soutenir son fils. O Sensei s’éteint le 26 avril 1969, après d’âpres discussion entre leurs soutiens respectifs, le choix entre les deux hommes est fixé par un vote. Grâce à l’appui des voix de ses élèves, Kisshomaru est nommé Doshu et succède officiellement à son père au terme d’une réception tenue à l’Akasaka Prince Hotel de Tokyo le 8 mai 1970. Koichi Tohei, instructeur en chef du Hombu Dojo, se voit décerner officiellement le premier 10ème Dan de l'histoire, le 16 octobre 1970.
Ambassadeur et diplomate
Kisshomaru succède à son père avec le souci de développer l’Aïkido tout en préservant l’influence et le prestige de la fondation Aïkikaï. Fin diplomate, le Doshu pratique une politique d’ouverture. Il réussi à maintenir la cohésion entre les principaux groupes d’experts d’avant et d’après guerre en les unifiant sous l’égide du Hombu Dojo, l’établissant ainsi comme maison mère de l’Aïkido mondial. Ambassadeur de l’art fondé par son père, il est nommé membre du comité directeur de la fondation Nihon Budokan en avril 1970 et cumule plusieurs présidences à la tête des fédérations étudiantes d'Aïkido du Japon. A l’initiative de 18 nations, la Fédération Internationale d’Aïkido (F.I.A.) voit le jour le 2 novembre 1975, au cours du voyage de Maître Ueshiba sur le vieux continent suite à l’invitation de la Fédération Européenne. Le Doshu, nommé Président à vie, obtient que le premier congrès international se déroule à Tokyo l’année suivante. La même année, il autorise et participe à la réalisation du film « Gekitotsu ! The Power of Aïkido ». A cette occasion, il réalise une démonstration filmée pour les premières minutes de ce film retraçant la vie de son père.
La séparation avec Koichi Tohei
Leader des enseignants du Hombu Dojo depuis plusieurs années, Koichi Tohei propose d’ouvrir des "cours sur l’étude du Ki" afin d’unifier le corps et l’esprit. Sa requête est rejetée par le Doshu et son fidèle bras droit Kisaburo Osawa. Tohei est cependant autorisé à enseigner le développement du Ki en dehors de l’Aïkikaï. Ainsi, en septembre 1971, tout en restant instructeur en chef au hombu, il fonde le Ki No Kenkyukaï afin de transmettre les principes de Ki. Malgré leur lien de parenté, les deux hommes sont mariés à deux sœurs, leur relation se détériore suite a ce désaccord sur l’évolution des méthodes d’enseignement. Cette situation perdure jusqu'en mars 1974 et l'envoi d'un ordre du Doshu aux instructeurs et étudiants d’Amérique de ne plus accueillir Tohei Sensei et de retirer son portrait de leurs dojos. Le 30 avril, après un dernier échange avec Kisshomaru Ueshiba, Koichi Tohei se résigne à quitter l’Aïkikaï. Après avoir envoyé une lettre aux dojos pour expliquer les raisons de son départ, il fonde le Shinshin Toitsu Aïkidokaï (société d'Aïkido pour coordonner le corps et l'esprit) le 1er Mai. Cette rupture, inévitable entre les deux hommes, engendre le départ retentissant de plusieurs instructeurs. Koretoshi Maruyama, Shizuo Imaizumi, Iwao Tamura, Minoru Kurita, Fumio Toyoda et Shuji Maruyama démissionnent du Hombu pour suivre Tohei Sensei dans sa nouvelle voie.
Gouvernance et transmission du titre de Doshu
Affranchi de l’influence du charismatique Tohei, Kisshomaru poursuit ses efforts de standardisation du catalogue technique de l’Aïkido qu’il enseigne comme base aux nouvelles générations de jeunes instructeurs. Il publie plusieurs ouvrages techniques ainsi qu’une biographie de son père en 1977. Cet ouvrage intitulé "Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido", fournit de nombreuses informations inédites sur la vie d’O Sensei mais fait également polémique chez quelques historiens de l’Aïkido. Certains, dont Stanley Pranin, reprochent au Doshu, d’avoir réécrit une partie de l’histoire en omettant notamment l’influence du Daito Ryu Aïkijujutsu dans la création de l’Aïkido, les relations de Maître Ueshiba avec les nationalistes au pouvoir avant et pendant la guerre et en minimisant l’importance de personnalités tels que Noriaki Inoue, Kenji Tomiki ou encore Koichi Tohei dans l’évolution de l’Aïkido. La santé du Doshu décline à partir de 1979. Dirigeant avisé, il préserve les intérêts de la famille Ueshiba en formant progressivement, son fils Moriteru, à sa succession en tant que futur Doshu. Ce dernier l’accompagne dans ses déplacements avant de se voir confier la succession de Kisaburo Osawa, au poste de Directeur du Hombu Dojo, en 1986. Kisshomaru reçoit de nombreuses distinctions dans les dernières années de sa vie. Apprécié et honoré sur les cinq continents, il est nommé au haut comité du Budo Kyogikaï en 1979 puis rejoint le comité directeur de la Fondation du Japon en 1982. Le 29 mars 1987, il se voit remettre par le gouvernement nippon la médaille du Ruban Bleu pour avoir œuvré pour l’intérêt public et l’éducation de la jeunesse. Il est également décoré de l'Ordre National du mérite 3ème classe en 1995. Le 2 avril 1990, Kisshomaru Ueshiba devient le premier Japonais à recevoir la médaille d’or du ministère français de la jeunesse et des sports à l’ambassade de France de Tokyo en présence d’André Nocquet. Attiré par la religion catholique, il rencontre le Pape Jean-Paul II à l’occasion d’un voyage à Rome en 1994. Kisshomaru Ueshiba est hospitalisé en décembre 1998 avant de s’éteindre le 4 janvier 1999 à l’âge de 77 ans suite à une insuffisance respiratoire. Il lègue à son fils, Moriteru, le titre de gardien de la voie d’une population mondiale de plus d’un million de pratiquants.
Héritage
Kisshomaru Ueshiba est sans conteste l’une des plus grandes personnalités de l’histoire de l’Aïkido. Son empreinte sur l’organisation et la pratique actuelle de l’Aïkido est considérable. A l’occasion d’une interview, son fils, Moriteru précise que « (s)on père est la personne qui a commencé à diffuser l’esprit de l’Aïkido et sa pratique au grand public. Sa contribution réside dans le fait qu’il a permis à l’Aïkido de se développer au point qu’il est à présent pratiqué dans plus de 80 pays ». Auteur prolixe, Kisshomaru Ueshiba est l’auteur de plus de vingt livres sur l’Aïkido. Œuvres qui ont joués un rôle important dans la promotion de cet art en présentant sa philosophie unique et le message spirituel de son fondateur. Si ses efforts pour développer la pratique de l’Aïkido, couronnés de succès, sont connus, il faut également souligner l’importance de son influence sur la technique. Il théorisa l’art de son père en établissant une nomenclature standardisée, certains la jugeant appauvrie, d’autres cohérente et assimilable par le plus grand nombre. Il présenta des techniques plus fluides en "Ki No Nagare" qui deviendront par la suite le "style Aïkikaï" répandu aujourd’hui dans de nombreux dojos à travers le monde. Son fils Moriteru, l’actuel Doshu et son petit-fils Mitsuteru futur Doshu, assurent aujourd’hui l’héritage de ses techniques et de sa pédagogie.
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