Masamichi NORO

Par Nicolas DE ARAUJO

 

 

 

Masamichi NORO (野呂昌道) est né à Aomori le 21 janvier 1935.

Fils de Yoshikatsu NORO, héritier d'une importante entreprise de construction et Rin NOSAWA, descendante de la famille princière des MINAMOTO, Masamichi est le troisième et dernier enfant d'une famille aisée.

Durant son enfance, Masamichi est baigné très tôt dans la musique classique occidentale. Ses deux sœurs possèdent des talents artistiques qui les conduiront par la suite à faire de belles carrières musicales. Kyoko en tant que pianiste réputée et Taeko comme soprano d'opéra remplissant des salles de théâtre dans tout le Japon.

Enfant chétif et souvent malade des poumons suite à une diphtérie, Masamichi pratique le Kendo avec un officier militaire, payé par son père. Cet officier, de retour du front, émerveille le jeune Masamichi en lui parlant des techniques magnifiques d'un certain Morihei UESHIBA ! Alors que son éducation le destine à devenir médecin puis à reprendre les affaires familiales, cette rencontre décisive oriente sa vie vers les arts martiaux pourtant interdits, par les autorités américaines, à cette époque.

Devenu adolescent, Masamichi est envoyé par sa famille au lycée Edo-Gawa, de Tokyo, ou sa sœur Taeko est déjà scolarisée.

Bon élève pour faire plaisir à ses parents, il découvre le Judo au lycée. Motivé par la pratique, NORO s'entraîne avec rigueur au dojo de la Police et obtient son shodan en parallèle de ses études.

Très attiré par la pratique des budos, Masamichi obtient de son oncle maternel, par ailleurs camarade de classe de Kisshomaru UESHIBA, d’être présenté au Fondateur de l’Aïkido, à condition de réussir le concours d'entrée à la faculté de Médecine.

Stimulé par la promesse de son oncle, le jeune NORO arrive second a ce concours d'entrée ou des milliers de personnes se présentent chaque année !

Homme de parole, son oncle tiens sa promesse. Ainsi le 1er avril 1955, alors qu’il débute sa première année de médecine, Masamichi fait ses débuts au Hombu Dojo par un cours du matin dirigé par le Doshu Kisshomaru UESHIBA. Projeté facilement par ce dernier, malgré ses années de pratique de Judo, le jeune homme est immédiatement conquis par cet art.

Masamichi rencontre Maître UESHIBA, pour la première fois, deux jours plus tard. Immédiatement attiré par le fondateur, le jeune homme décide de renoncer à ses projets pour devenir uchi deshi, élève interne du maître. C’est ainsi qu’il intègre l’Aïkikaï Hombu Dojo, à l’âge de 20 ans, malgré le désaccord de sa famille.

1955 est une année charnière pour l'Aïkikai ; après plusieurs années de disette, le nombre de pratiquants commence a augmenter, le Fondateur est présent plus régulièrement et le premier élève étranger, en la personne d'André NOCQUET, est accepté au Hombu Dojo et au dojo d'iwama.

Masamichi participe aux trois cours quotidiens dispensés par le Doshu Kisshomaru UESHIBA, Koichi TOHEI et Kisaburo OSAWA. Le jeune NORO partage son apprentissage avec les quelques élèves présents au hombu dojo tels que Sadateru ARIKAWA, Shigenobu OKUMURA, Hiroshi TADA ou encore Seigo YAMAGUCHI.

Par ailleurs, NORO noue de solides liens d'amitié avec Nobuyoshi TAMURA, uchi deshi avec lequel il partage sa chambre, Yazuo KOBAYASHI et le jeune Katsuaki ASAI, adolescent à cette époque.

Masamichi devient au fil du temps l’un des plus proches disciples de Maître UESHIBA, il l'accompagne régulièrement dans ses voyages (otomo) et lui sert de partenaire.

En 1961, le Doshu Kisshomaru UESHIBA sollicite Masamichi NORO et Hiroshi TADA pour se rendre en Europe avec le titre de "délégué officiel de l'Aïkikaï pour l'Europe et l'Afrique". Récemment promu 5ème dan et âgé de seulement 26 ans, Masamichi accepte la proposition. Après six années passées auprès de son Maître, il quitte le hombu dojo pour prendre le relais de Tadashi ABE en France.

Son voyage dure six semaines. Parti du port de Yokohama, Masamichi parcours la route des Indes, passe le Canal de Suez et débarque à Marseille le 3 septembre 1961. A son arrivée, il est accueilli par André NOCQUET à la demande de maître UESHIBA.

Le jeune maître déploie son énergie dans le sud-est de la France. Logé par Jean ZIN dans un premier temps, il s'installe à Cannes puis dirige le Centre Nîmois des Arts Martiaux. Ses débuts sont difficiles, malgré la présence de Pierre CHASSANG et d'André NOCQUET, il n'y a qu'une trentaine de pratiquants présents pour son premier stage à Cannes.

Masamichi rencontre plusieurs difficultés. Tout d'abord, il ne parle pas le français et son anglais est assez limité.

Son titre de délégué officiel de l'Aïkikaï lui est contesté en France par André NOCQUET. En situation financière précaire, Tadashi ABE avait vendu, pour 1 million d'anciens francs, son titre de délégué de l'Aïkikaï pour l'Europe et l'Afrique à son élève André NOCQUET afin de financer son retour au Japon l'année précédente. L'affaire se termine au tribunal de Grasse qui interdit l'utilisation de ce titre par NORO Sensei sur le territoire Français, obligeant ainsi ce dernier à œuvrer comme "délégué officiel de Maître UESHIBA".

Suite à ce désaccord, et malgré l'intervention de Pierre CHASSANG, une majorité d'élèves et d'organisations fidèles à Tadashi ABE prennent le parti de Maître NOCQUET au détriment de NORO Sensei.

N'ayant pas de carte de travail ni de séjour, Masamichi est obligé de changer de pays tous les trois mois ! Il enseigne aux professeurs de judo en Italie quelque temps puis se rend en Belgique ou il prend la direction technique du Budo College fondé par Julien NAESSENS à Bruxelles.

Les époux NAESSENS accueillent le jeune maître chez eux et nouent une relation "familiale" avec lui. Ces derniers lui apportent un précieux soutien dans sa découverte du monde occidental.

Débordant d'énergie, Masamichi vit entre Nîmes et Bruxelles et sillonne l'Europe dans sa volvo rouge. En quelques années, il visite plusieurs pays. 

En 1962, il se rend en Angleterre sur l'invitation de Kenshiro ABBE. Masamichi effectue plusieurs visites au Royaume-Uni et participe à la démonstration d'arts martiaux, au Royal Albert Hall de Londres, lors des championnats nationaux du British Judo Council en 1963. Il est également invité en Suède par Gerhard GOSEN, pionnier hollandais des arts martiaux japonais rencontré en France en 1961.

Masamichi visite également le continent africain. Il se rend au Maroc puis au Sénégal ou il effectue une démonstration à l'occasion des Jeux de l'Amitié à Dakar en avril 1963.

Déterminé à accomplir sa mission, Masamichi se dépense sans compter, parfois au détriment de sa santé. Défis sur les tatamis, nourriture différente, abus d'alcool et de tabac engendre chez lui, à cette période, un état de fatigue morale et physique.

Précurseur en la matière, Maître NORO assure la promotion de la discipline en multipliant les cours et les démonstrations. N'hésitant pas a effectuer des démonstrations sur la canebière à Marseille et même sur la plage de Fréjus au Dojo Beach ! A l'instar des hauts gradés de Judo, il porte un hakama blanc et une ceinture rouge et blanche ; Masamichi, surnommé "la tornade blanche", détonne dans le paysage de l'Aïkido du début des années 60.

Des petits livrets techniques illustrés d’images de NORO Senseï sont également publiés. Principalement composés de techniques de bases ces petits livrets sont vendus aux pratiquants comme support mémoire.

L'Aïkido français et Européen sont en pleine phase de structuration. Le 17 aout 1962, les statuts de l'Association Culturelle Européenne d'Aïkido (A.C.E.A) sont déposés, par le groupe de Mutsuro NAKAZONO, arrivé en France quelques mois plus tôt. L'Aïkikaï désigne cette structure comme centre européen de l'Aïkido le 5 octobre de la même année. Enfin, l'Association Culturelle Française d'Aïkido (A.C.F.A.) est créée par le même groupe de pratiquants, en novembre 1963. A travers ces nouvelles associations, NAKAZONO Sensei anime régulièrement des stages communs avec Maître NORO.

NORO Sensei est promu 6ème dan en 1963, il a alors 28 ans. Très actif, il participe au développement de l’aïkido français et européen.

A l'occasion d'un stage à Lyon, il est l'objet d'un reportage télévisuel pour l'émission Rhône Alpes Actualité. 

En 1964, suite à l’arrivée, à Marseille, de son ami Nobuyoshi TAMURA, Masamichi NORO tente sa chance à Paris.

Dans la capitale, Maître NORO distille son enseignement au dojo de la Gare du Nord.

Par la suite, NORO Sensei prend ses distances avec l'Aïkikai de Tokyo, tout en restant en bons termes avec les maîtres NAKAZONO et TAMURA avec lesquels il travaille en étroite collaboration en France mais aussi dans toutes l’Europe.

Délégué en Europe par l'Aïkikai, son ami Katsuaki ASAI s'installe dans la ville de Münster, en Allemagne, le 21 octobre 1965.

Dans la nuit du 4 mai 1966, NORO Sensei est victime d'un très grave accident de voiture. Au retour d'un stage à San Remo, sa voiture s'encastre sous un convoi exceptionnel sur la route de Mons, en Belgique. Il en sort miraculeusement vivant mais avec plusieurs fractures, un poumon perforé et la main gauche paralysée.

Une rééducation de plusieurs mois et de graves séquelles corporelles l’oblige à stopper en grande partie son activité. Refusant de retourner au Japon, Masamichi sollicite l'aide de son ami ASAI pour ses exercices de rééducation et la reprise de la pratique de l'Aïkido. NORO Sensei met au point une pédagogie et une approche du mouvement qui seront les bases d'une nouvelle forme de pratique, une partie de ses élèves le quitte alors.

Encore convalescent Masamichi décide de s'installer définitivement à Paris. En 1967, il fonde avec quelques disciples, l'institut NORO, situé rue Constance, dans le 18ème arrondissement. 

Dans son grand dojo, Maître NORO invite les experts japonais résidants en Europe. Ainsi les Maîtres H. TADA, M. NAKAZONO, N. TAMURA, K. ASAI, K. CHIBA, T. ICHIMURA, Y. KITAURA mais également Y. FUJIMOTO, T. NEMOTO ou encore M. IKEDA fréquentent régulièrement l'institut NORO.

Pour son premier zazen sur le vieux continent, le dojo parisien accueille Taisen DESHIMARU, moine venu en France pour introduire le Zen Soto en Europe.

Fin 1968, NORO Sensei retourne au Japon pour être au chevet de son père mourant. Après huit années d'absence, Masamichi retourne au Hombu Dojo de Tokyo en février 1969, il revoit une dernière fois Maître UESHIBA qui décède deux mois plus tard.

A son retour en Europe, il se rend en Allemagne ou il rencontre Karlfried Graf VON DÜRCKHEIM, philosophe et psychologue germanique, créateur du centre de Todmoos en Forêt Noire (au château d’Ambazac), avec lequel il noue une forte amitié spirituelle.

En aout 1969, à l'occasion d'une série de stages à Fréjus, Masamichi fait la rencontre d’une jeune judokate, Odyle TAVEL. Le couple se marie en janvier 1971.

En 1970, c'est la rencontre avec Marie-Thérèse FOIX et Gisèle de NOIRET, ces deux kinésithérapeutes lui ouvre de nouvelles perspectives et l’initie aux techniques occidentales. Il établit également des contacts fructueux avec Itsuo TSUDA, professeur d'Aïkido qui a implanté le Seitai et le Katsugen en France, et donne quelques temps des cours dans le Dojo de la rue constance.

Souhaitant conserver son indépendance, Maître NORO refuse de participer à la fondation de l’Union Nationale d’Aïkido (U.N.A.) en juin 1971.

En 1972, l'institut NORO emménage dans un nouveau dojo situé rue des petits hôtels dans le 10ème arrondissement de Paris.

En 1975, Maître NORO obtient pour lui même comme pour ses enseignants, le Brevet d'Etat de "Professeur de Judo et méthodes de combat assimilées - option Aïkido", qui lui permet d'enseigner conformément à la loi française.

L'A.C.E.A se transforme officiellement en Fédération Européenne d'Aïkido en novembre 1976. NORO Sensei est membre des experts japonais de cette "nouvelle" fédération et représente la France aux côtés de Maître TAMURA.

Défendant l'idée que l’Aïkido est un art et non un sport, NORO Sensei, à travers son institut, participe à la création de la F.F.A.M.T. (fédération française des arts martiaux traditionnels) en janvier 1977. Cette fédération regroupe à cette époque les groupes d'André NOCQUET, de Hiroo MOCHIZUKI et d'Alain FLOQUET.

Pour Maître NORO, le temps est venu de changer d'attitude, de s'éloigner de l'aspect martial de l'aïkido, tout en conservant la philosophie, la tradition, la terminologie ainsi que l'habit traditionnel. En 1979, après un entretien difficile avec le Doshu Kisshomaru UESHIBA, il quitte officiellement l'aikikai et crée le Kinomichi (littéralement la voie de l’énergie), méthode NORO. Une partie de ses disciples n'adhèrent pas à cette nouvelle méthode et le quitte.

Au cours de la même année, la F.F.A.M.T. (fédération française des arts martiaux traditionnels) deviens la F.F.A.K. (fédération française d’aïkido et de kobudo).

Par la suite, Masamichi rencontre le Docteur Lily EHRENFRIED. Il étudie sa méthode de gymnastique holistique pendant sept ans et devient son ami. Il incorpore certaines de ses techniques dans les exercices préparatoires du Kinomichi.

En 1983, il dépose et enregistre le nom NORO, le terme KINOMICHI, son sigle (qui est en fait celui de la famille NORO) et ouvre le "Centre Masamichi NORO" rue Logelbach dans le 17ème arrondissement.

En 1985, à l'invitation de son ami Katsuaki ASAI, pour le 20ème anniversaire de l'Aîkikaï d'Allemagne, Maître NORO présente le Kinomichi à Düsseldorf devant une assemblée des plus grands maîtres d’Aïkido dont le Doshu Kisshomaru UESHIBA.

Maitre NORO et son épouse fonde le Centre International du Kinomichi en 1992, au Dojo de la Fontaine, situé boulevard de Strasbourg, dans le 10ème arrondissement.

A partir de 1996, Masamichi NORO rend visite a Kisshomaru UESHIBA à plusieurs reprises au Hombu Dojo de Tokyo.

En septembre 2000, le Centre International NORO KINOMICHI est transféré au KORINDO Dojo situé boulevard des Batignolles, Paris 17ème. Ce dojo est ainsi nommé en mémoire de la mère de Maître NORO.

Le groupe NORO Kinomichi rejoint la F.F.A.A.A. (Fédération Française d'Aïkido, Aïkibudo et Affinitaires) en 2001, en tant que discipline affinitaire. Le ministère des sports reconnaît le Kinomichi en tant que discipline sportive. Dans la foulée, la K.I.I.A. (Kinomichi International Instructors Association), association qui regroupe tous les enseignants autorisés à enseigner le Kinomichi, est créée.

En 2004, Masamichi NORO participe amicalement à la grande manifestation organisée pour le vingtième anniversaire de la F.F.A.A.A., qui regroupe à cette occasion, le 3ème Doshu Moriteru UESHIBA, son fils Mitsuteru, Nobuyoshi TAMURA et Christian TISSIER.

Le 8 avril 2005, il est invité avec Christian TISSIER à participer à un stage organisé par l’association Hakki et dont les bénéfices sont destinés aux nombreuses victimes du tsunami du 26 décembre 2004.

A l’occasion de leur venues à Paris pour le congrès de la F.I.A. en 2007, Maître NORO accueille au Korindo Dojo le Doshu Moriteru UESHIBA et Hiroshi ISOYAMA.

Masamichi NORO, très malade, s'éteint le 15 mars 2013 à l'âge de 78 ans.

 

Charismatique, libre et indépendant, Maître NORO a toujours préféré enseigner dans des dojos privés. Considérant l'Aïkido comme un art et non un sport, sa recherche personnelle aboutira à la création du Kinomichi. Selon son souhait, c'est son fils Takeharu NORO qui lui a succédé à la tête de l'institut Kinomichi. Son épouse, Odyle NORO TAVEL, restant la responsable administrative.

Pionnier de l'Aïkido en France et en Europe, reconnu pour son dynamisme et la beauté de ses techniques, NORO Sensei a été le professeur de nombreux gradés européens, parmi lesquels Daniel TOUTAIN (6ème Dan), Michel BECART (shihan 7ème Dan), Max MECHARD (shihan 7ème dan), Michel DRAPEAU, Julien NAESSENS (7ème dan), Georges STOBBAERTS (8ème dan), Alain SALEE (6ème dan), Bernard MONNERET (6ème dan), Raymond BISCH (6ème dan), Robert BLANQUER (6ème dan), René VAN DROOGENBROECK (7ème dan), Gérard BLAIZE (7ème dan), Dominique BALTA, Fernand SIMON (6ème dan), Clément PANZA (6ème dan), Georges ROUSSEAU (7ème dan), Daniel MARTIN (6ème dan), Alain GUERRIER (7ème dan), Bernard PALMIER (shihan 7ème dan), Régis SOAVI, Michel BENARD (Shihan 7ème dan), Roland MAROTEAUX, Michel CHAUVEAU, Aymard DE LESTRANGE, Lucien FORNI, Serge MARQUILLY, Robert GOMBERT, Georges LAMARQUE, François EMERIAU (6ème dan), NGUYEN THANH THIEN (7ème dan Ringenkaï Aïkido), Gerhard WALTER (shihan 8ème dan), Kenneth WILLIAMS (7ème dan), Henry ELLIS (shihan 6ème dan), Derek EASTMAN (Shihan 6ème dan) ou encore Haydn FOSTER (7ème dan)...

 

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