André NOCQUET

Par Nicolas DE ARAUJO

 

 

 

André NOCQUET est né le 30 juillet 1914 à Prahecq, un petit village situé dans les Deux-Sèvres.

Durant sa jeunesse vendéenne, il fait ses études au lycée de Niort, puis au Collège de Saint-Maixent.

Dès l’adolescence, il pratique la culture physique puis la lutte gréco-romaine. A l’âge de 16 ans, André découvre le Ju-Jitsu à l'École Militaire de Saint-Maixent sous la direction de l'Adjudant chef RAFFIER.

En 1932, sa passion pour l’éducation physique le conduit à Paris. Après avoir réussi à convaincre ses parents, le jeune André, tout juste 18 ans, intègre l'école DESBONNET située au 55 rue de Ponthieu, près des Champs Élysée.  

En parallèle de ses études de culture physique, de massage et de gymnastique médicale, André suit les cours du docteur Boris DOLTO, pionnier de la kinésithérapie moderne.

Après avoir obtenu ses brevets de gymnastique et de kinésithérapie, il ouvre en 1936 une école de culture physique et de gymnastique médicale à Angoulême où il travaille en collaboration avec le corps médical.

En 1937, NOCQUET devient l'élève du Docteur Israélien Moshe FELDENKRAIS, fondateur du Jiu-jitsu Club de France situé à Paris. Par son intermédiaire, il rencontre le Maître Japonais de Judo Mikinosuke KAWAISHI l'année suivante. Immédiatement séduit, André devient son dix-septième élève ! Doué pour la pratique, il s'illustre rapidement dans cet art mais la seconde guerre mondiale emporte tous les hommes dans le conflit.

En 1939, André NOCQUET est incorporé au 404ème Régiment de Défense contre Avions. Le 4 juin 1940, il est fait prisonnier à la bataille de Dunkerque, près de Malo les bains.

Le 11 octobre 1943, au bout de sa seconde tentative, André s'évade du Stalag VI-G de Cologne et rejoint la France sous le nom de Jean Hervé. Il intègre les Forces Françaises de la Résistance et reçoit les papiers de Rédacteur en chef, à la Préfecture de Mont-de-Marsan, au Service des Réfugiés. 

En 1945, André NOCQUET reçoit la Croix du Combattant et la Médaille des Évadés à la Libération. Il reprend alors son activité professionnelle à Angoulême.

Le 12 septembre 1946, il obtient après examen, la 56ème ceinture noire française de Judo et de Self-défense des mains de Maître KAWAISHI ! Il crée, cette même année, le Judo-club de Bordeaux sous la direction technique de KAWAISHI Sensei.

André forme une quarantaine de ceintures noires de Judo et travaille également pour la Police de Bordeaux, pour la formation de ses moniteurs au Judo et au Jiu-Jitsu.

Il enseigne au Judo-club de Bordeaux jusqu’à sa rencontre en décembre 1951 avec Minoru MOCHIZUKI lors de son séjour en France. L'approche de ce Sensei, élève direct du Fondateur de l'Aïkido Morihei UESHIBA, attire particulièrement NOCQUET. Il suit avec passion son enseignement et participe notamment à la démonstration de Budo (et d'Aïkido) réalisée lors de la première édition du Championnat d'Europe de Judo devant plus de 10 000 spectateurs en compagnie des Maîtres Mikonosuke KAWAISHI, Minoru MOCHIZUKI et Shozo AWAZU.

Suite au départ de MOCHIZUKI Sensei en 1952, Tadashi ABE, lui aussi élève direct de Maître UESHIBA, est désigné pour lui succéder en France et en Europe. André NOCQUET poursuit l’étude sous sa direction et reçoit le grade de ceinture noire d'Aïkido, le 1er décembre 1953.

Désormais 4ème dan de judo et 1er dan d’Aïkido, André NOCQUET développe le Judo et le Jiu-jitsu dans le sud ouest de la France. Il organise le premier stage international de Judo de Biarritz et forme plus de deux cent ceintures noires jusqu'en 1955.

Constatant son enthousiasme, ABE Sensei conseille à André NOCQUET de se rendre au Japon pour apprendre l’Aikido directement auprès de Maître UESHIBA. A la tête d’un dojo de 300 judokas à Bordeaux, André met du temps à se laisser convaincre, mais après quelques mois de réflexion, accepte la proposition de son Maître.

Il suit les précieux conseils de l’académicien français et ami de sa famille, Georges DUHAMEL. Fin connaisseur de l'esprit nippon, ce dernier a grandement contribué à la signature de l'accord culturel franco-japonais. Il charge André NOCQUET, kinésithérapeute de métier, d’une mission officielle, sous la tutelle du ministère français des affaires culturelles. Il lui demande d'étudier d'une part, l’aïkido, puis d'autre part, les méthodes de soins japonaises, inconnues en France, telles que le Shiatsu, le Seitai, et les théories du professeur japonais Katsuzo NISHI. Enfin André, doit également servir de correspondant au Japon pour le journal "sud-ouest".

Après une traversée en bateau d'un mois, André NOCQUET est accueilli au Ministère japonais des affaires étrangères par Mme Tatsuko TATSUKE, chef de l'un des services des relations culturelles internationales, qui le présente à M. Matsuo KUNI, rédacteur en chef adjoint du journal YOMIURI

Au cours de son séjour au Japon, André NOCQUET est conduit et conseillé par M. Naotake SATO, membre de la chambre des conseillers et ancien ambassadeur du Japon en Russie.

Grâce aux recommandations de Tadashi ABE, André NOCQUET devient officiellement élève interne à l’Aïkikaï Hombu Dojo de Tokyo, le 11 juin 1955.

Même s'il maîtrise l'anglais, la communication avec les personnes du Hombu Dojo est difficile. Grâce au soutien de Georges DUHAMEL, le philosophe francophile Itsuo TSUDA, est dépêché pour assurer les traductions. Bien qu'il ne pratique pas l'Aïkido, ce salarié d'Air France, accepte de suivre NOCQUET pour traduire notamment les propos du Fondateur. 

Pratiquant sérieusement la discipline, André NOCQUET devient à 41 ans, le premier élève étranger à résidence de Morihei UESHIBA ! Vivant avec la famille de son fils, Kisshomaru, il bénéficie de leçons particulières d'O Sensei lorsque ce dernier se trouve à Tokyo. Il l'accompagne également dans son dojo d'Iwama à une reprise, pour une durée de cinq jours.

Les conditions de vie et d’études de NOCQUET sont spartiates, il dort à même le sol, sur le tatami de paille et s’entraîne quotidiennement durant cinq heures avec une vingtaine d'élèves réguliers. L’enseignement est différent de ce qu'il à connu avec les maîtres MOCHIZUKI et ABE, au Hombu Dojo, il doit répéter le même mouvement, sans explications, jusqu’à l’épuisement.

André se lève chaque jour à 5h pour nettoyer le dojo pendant une heure, le premier entrainement débute à 6h15, puis le second, après une demi-heure de pause. Kisshomaru, le fils de O Sensei, dirige la majorité des premiers cours du matin et parfois des élèves avancés prennent le relais. Le petit déjeuner est pris après le second cours. La collation est suivie par une pratique libre jusqu’à l’heure du repas, préparé pour les uchi deshi, par l’épouse de Kisshomaru. Le régime alimentaire japonais à base de poisson cause, à plusieurs reprises, de l'urticaire géante à André NOCQUET. 

L'après-midi les cours reprennent à 16h sous la direction des instructeurs tels que Koichi TOHEI, Shigenobu OKUMURA, Kisaburo OSAWA et Hiroshi TADA. Le cours est suivi d'une pause de trente minutes avant le dernier cours d'une heure. André partage notamment ses entraînements intensifs avec les autres uchi deshi que sont Nobuyoshi TAMURAMasamichi NORO et Yazuo KOBAYASHI.

Si d'autres élèves étrangers, en majeure partie des américains, sont inscrits a l'Aïkikaï aucun ne s’entraîne régulièrement au dojo. NOCQUET est la plupart du temps le seul occidental au milieu de jeunes nippons. Il a le privilège de pouvoir prendre de nombreuses photos, filmer le fondateur et noter scrupuleusement les paroles du vieux maître.

La présence d'un étudiant étranger, vivant avec la famille UESHIBA, commence à susciter un intérêt médiatique de la part des journalistes locaux. Le 25 septembre 1955, André NOCQUET participe à une démonstration d’Aïkido, commanditée par le département de la culture et de l’information de l’ambassade de France, au hombu dojo. Suite au succès de cet événement, il est demandé à NOCQUET de faire jouer ses contacts pour présenter l’aïkido aux dignitaires étrangers.

Le 28 septembre 1955, Maître UESHIBA donne une conférence, suivie d'une démonstration, au hombu dojo sur l'aspect spirituel et technique de l'Aïkido devant les attachés culturels et les membres du corps diplomatique des ambassades étrangères de Tokyo. André NOCQUET participe au succès de cette manifestation, considérée par l'Aïkikai comme le prologue à l'introduction de l’aïkido dans le monde.

Acteur majeur des campagnes de développement de l'Aïkido au Japon, André NOCQUET participe aux démonstrations organisées sur le toit du grand magasin Toyoko de Shibuya, du 18 au 20 octobre 1957.

S’acquittant parfaitement de sa mission culturelle, il utilise ses rares périodes de repos pour pratiquer la self-défense auprès de Kenji TOMIKI, chargé de l’enseignement de la self-défense au Kodokan et plus brièvement le karaté Kyokushin avec Masutatsu OYAMA. Il étudie les disciplines de santé japonaises auprès de Tokujiro NAMIKOSHI et Katsuzo NISHI.

A la suite de son séjour au Japon, André NOCQUET est certifié instructeur d'Aïkido "Shidoin", par le Doshu Kisshomaru UESHIBA, le 14 octobre 1957. Il reçoit également un certificat de Maître TOMIKI ; ainsi qu'un diplôme en shiatsu de Tokujiro NAMIKOSHI, Président de l’école internationale de Shiatsu de Tokyo.

NOCQUET quitte le Japon en octobre 1957.  Il part du port de Yokohama pour rejoindre San Francisco en passant par Hawaï. Le 20 décembre, il s'arrête aux États-Unis, où il dispense pendant plusieurs semaines des cours et des démonstrations d'Aïkido aux instructeurs de self-défense spécialisés de la police de Fresno en Californie. Pour ces démonstrations et cours à titre bénévole, il reçoit le diplôme d'honneur du National Exchange Club des États-Unis, le 11 février 1958.

Au cours de l'été, André retourne en France et fait un compte rendu détaillé de ses études à Georges DUHAMEL, sur l'aspect spirituel de l’Aïkido et sur les méthodes japonaises de kinésithérapie, de massage et de réanimation. Monsieur DUHAMEL lui demande alors d'entreprendre des recherches sur les arts martiaux dans tous les pays d'Europe occidentale depuis le XVème siècle, de manière à faire une étude comparée avec les techniques japonaises, puis de les communiquer par l'intermédiaire de l'ambassade du Japon en France, au Ministère japonais de l'Éducation.

NOCQUET Senseï débute l'enseignement de l'Aïkido en septembre 1958. Jean-Daniel CAUHEPE puis son frère Yves sont ses premiers élèves puis assistants.

Après huit années de travail en Europe, Tadashi ABE retourne dans son pays natal. En situation financière précaire, ce dernier vend, pour 1 million d'anciens francs, son titre de délégué de l'Aïkikaï pour la France et la Suisse à son élève André NOCQUET afin de financer son retour au Japon. Il lui décerne également le quatrième dan et le désigne pour lui succéder comme Directeur technique de l'Association Nationale d'Aïkido (A.N.A.) le 10 décembre 1959. Cette décision sera validée par le Comité Directeur du 27 février 1960.

Au niveau personnel, André consolide son foyer, il se marie en 1960 puis, son fils Michel, viens au monde l'année suivante.

Le début des années 60 voit l'arrivée de nouveaux délégués japonais en France et en Europe. A la demande de Maître UESHIBA, NOCQUET accueille tout d'abord Masamichi NORO, à son arrivée à Marseille, le 3 septembre 1961. 

Puis quelques mois plus tard, c'est au tour de Mutsuro NAKAZONO de s'installer dans l’hexagone. Il est accueilli par Pierre CHASSANG, Gérard GRAS et M.ROSSIGNOL. Ces leaders représentent un groupe de pratiquants refusant l'autorité d'André NOCQUET qu'ils estiment illégitime pour diriger l’Aïkido français. C'est suite à leur demande d'envoi d'un expert japonais, que l'Aïkikaï Hombu Dojo mandate NAKAZONO Sensei.

L'Aïkido français et Européen sont en phase de structuration. Les statuts de l'Association Culturelle Européenne d'Aïkido (A.C.E.A) sont déposés, par le groupe de NAKAZONO Sensei (Messieurs ROSSIGNOL et CHASSANG et Madame DAEMS),  le 17 aout 1962 à Nice. L'Aïkikaï désigne cette structure comme centre européen de l'Aïkido et maître NAKAZONO comme expert référent, le 5 octobre de la même année. Enfin, l'Association Culturelle Française d'Aïkido (A.C.F.A.) est créée par le même groupe de pratiquants, en novembre 1963. A travers ces nouvelles associations les Maîtres NAKAZONO et NORO anime régulièrement des stages communs.

La présence sur le territoire français de plusieurs instructeurs de haut niveau attise les tensions au sein d’une communauté de pratiquants disparate et entraîne des scissions. André NOCQUET, s'estimant lésé, conteste le titre de délégué officiel de l'Aïkikaï à Masamichi NORO. L'affaire se termine au tribunal de Grasse qui interdit l'utilisation de ce titre à NORO Sensei sur le territoire Français, l'obligeant ainsi à œuvrer comme "délégué officiel de Maître UESHIBA".

Pour régler ce différent, Maître UESHIBA fait parvenir à André NOCQUET une demande officielle pour devenir le représentant général du Hombu Dojo de l’Aikikai pour la France, le 12 avril 1962. Ce titre lui est remis par Aritomo MURASHIGE, avec le grade de 5ème dan calligraphié par le Fondateur en personne, lors de sa venue à Paris.

A contrario, selon d'autres sources et témoignages, ce procès aurait généré un conflit entre NOCQUET et l'Aïkikai. Les responsables japonais reprochant au professeur français, au travers d'une lettre datée du 25 mai 1964, de s'être affilié à la Fédération Française de Judo, d'avoir intenté un procès à un autre adhérent, d'avoir "trafiquer" sur les diplômes dan et d'avoir réclamer de l'argent sans jamais délivrer de diplôme ! Cet événement aurait conduit a l'exclusion de NOCQUET de l’Aikikai et au retrait de ses grades.

Le 13 novembre 1964, Nobuyoshi TAMURA arrive à Marseille. Ayant prévu de découvrir l’Europe durant son voyage de noces, il est missionné par l’Aïkikai pour étudier le fonctionnement de l’Aïkido en France au travers des structures associatives. Il est accueilli par Mutsuro NAKAZANO, Masamichi NORO, Pierre CHASSANG et les dirigeants de l'A.C.F.A (l'Association Culturelle Française d'Aïkido). Par la suite, Maître TAMURA et son épouse décident de s’installer définitivement dans le sud de la France.

André NOCQUET participe activement au développement de l'Aïkido français. Avec son assistant Jean-Daniel CAUHEPE, officier parachutistes, il effectue une démonstration au Mont Saint Michel, à l’occasion de la Fête des Parachutistes, le 29 septembre 1964. Cet événement effectué sur le sable de la baie, pour l’émission de télévision "La tête et les jambes", se déroule devant 5 000 paras et S.A.S Anglais.

De nombreuses démonstrations suivront et seront à l'origine de la création de sections au sein, de l'Union Nationale des Parachutistes, des ministères et des grandes administrations françaises.

Le 17 décembre 1964, l'action de Maître NOCQUET prend une dimension nationale lors d'une interview et d'une démonstration accordée à l'émission TV "Les coulisses de l'exploit".

En 1967, le Docteur Pierre WARCOLLIER, Président du groupe UESHIBA affilié à la Fédération de Judo (F.F.J.D.A.), démissionne pour fonder la première structure d'Aïkido indépendante du Judo. La Fédération Française d'Aiki-Do (F.F.A.D.) voit le jour avec à sa tête Pierre WARCOLLIER comme Président et André NOCQUET comme Directeur Technique. 

Plus tard, NOCQUET "passé" au Cercle d'Aïkido Traditionnel (C.A.T) retourne dans le giron de la F.F.J.D.A.

A l'été 1967, Maître NOCQUET participe pour la première fois au stage d'arts martiaux de La Baule. Cet événement de portée européenne, organisé par le ligue de judo et le club local, regroupe plusieurs centaines de pratiquants sous la houlette d'experts de différentes disciplines. André fait découvrir l’aïkido aux pratiquants de judo à cette occasion. Par la suite, il dirigera un séminaire chaque été à La Baule jusqu’à la fin des années 70.

Le 24 juin 1971, TAMURA Sensei et l'A.C.F.A rejoignent les groupes d'aïkido d'André NOCQUET (C.A.T.) et d'Hiroo MOCHIZUKI au sein de la Fédération Française de Judo pour fonder ensemble l’Union Nationale d’Aïkido (U.N.A.). Quelques mois plus tard, la F.F.A.D. de Pierre WARCOLLIER demande et obtient la réintégration de son association au sein du Cercle d'Aïkido Traditionnel (C.A.T) de Maître NOCQUET. L’unification de l'Aïkido Français semble être en bonne voie !  

En novembre 1971, Maître NOCQUET, aidé de plusieurs professeurs étrangers, crée l'Union Européenne d’Aïkido (U.E.A.). Les statuts de cette nouvelle structure sont déposés à Fribourg, en Suisse, le 2 avril 1972. Plus haut gradé européen, il est logiquement nommé Président et Directeur Technique de cette organisation regroupant 20 000 pratiquants issus de l'Allemagne de l'Ouest, de l'Italie, de la Belgique, de la Suisse et de la France.

En parallèle, il continue de donner des cours à l'Union Nationale des Parachutistes, à la Police Nationale ainsi qu'à l'École Militaire de Saint-Maixent. Maître NOCQUET donne également des conférences en France et en Europe sur l'esprit de non-violence, en développant l'esprit d'entraide et d'amitié internationale.

En 1973, le Ministère de la Jeunesse et des Sports lui demande de participer aux travaux de la commission consultative pour la création du diplôme d'État de professeur d'aïkido. André NOCQUET collabore avec Nobuyoshi TAMURA et Hiroo MOCHIZUKI, à la création d'une méthode nationale d'aïkido adaptée à la mentalité française. Cette méthode, dont le contenu est rédigé par Guy BONNEFOND, est constitué d'une progression de l'enseignement du 6ème kyu au 5ème dan et du programme des épreuves techniques et pédagogiques pour l'obtention du Brevet d'Etat de professeur d'Aïkido.

Le 6 juillet 1973, André NOCQUET est promu 7ème dan, par Hirokazu KOBAYASHI Shihan. Cet expert, qu'il a invité en Europe, est nommé Président et directeur technique de l'Union Européenne d'Aïkido (U.E.A.), créée quelques mois plus tôt.

En 1975, André publie son premier livre intitulé "Maître Morihei UESHIBA, Présence et Message" dans lequel paraissent 80 photographies inédites du Fondateur, du Doshu kisshomaru UESHIBA et de Koichi TOHEI.

La même année, la F.F.A.D. quitte la Fédération Française de Judo. André NOCQUET perd alors son agrément de Conseiller Technique National laissant Maître TAMURA, avec lequel il œuvre pour une unification des pratiquants français, comme seul conseiller technique national de l’Union Nationale d'Aïkido (U.N.A.). Maître NOCQUET restant Directeur Technique de la F.F.A.D.

Dans le paysage fédéral français, particulièrement mouvant à cette époque, André NOCQUET tient un rôle important. Il participe notamment à la création de la F.F.A.M.T. (Fédération Française des Arts Martiaux Traditionnels) en janvier 1977. Cette fédération constituée des groupes de Maître NOCQUET, Masamichi NORO, de Hiroo MOCHIZUKI et d'Alain FLOQUET, deviendra la  F.F.A.K. (Fédération Française d’Aïkido et de Kobudo) en 1979.

Ses élèves allemands, Rolf BRAND et Erhard ALTENBRANDT fondent la Fédération Allemande d'Aïkido, le 10 avril 1977 (Deutschland Aïkido Bund). André NOCQUET est nommé Président honoraire de cette nouvelle fédération.

En 1978, Maître NOCQUET fait partie des quatre experts techniques (avec A. FLOQUET, H. MOCHIZUKI et N. TAMURA) réunis par le Ministère français, pour traiter les problèmes d'administration, des grades, les jurys d’examens et des brevets d’Etat.

Le 10 juillet 1982, André NOCQUET, Président de l'Union Européenne d'Aïkido, est nommé Chevalier de l'Ordre National du Mérite, pour les services exceptionnels rendus au Ministère de la jeunesse et des sports.

Le paysage martial français continu sa mutation en ce début d'années 80. Tout d'abord, le groupe de Maître TAMURA se prononce pour la séparation avec la F.F.J.D.A. et la création de la Fédération Française Libre d’Aïkido et de Budo (F.F.L.A.B) en 1982. Puis l'année suivante, une nouvelle fédération d’aïkido voit également le jour : la Fédération Française d'Aïkido, Aïkibudo et Affinitaires (F.F.A.A.A). Cette nouvelle structure, indépendante de la Fédération de Judo, est constituée des groupes de pratiquants issus de la F.F.J.D.A. et des groupes des Maîtres NOCQUET, NORO et MOCHIZUKI.

Maître NOCQUET fonde le Groupe d'Aïkido André NOCQUET (G.A.A.N.) en 1984.

Un an plus tard, il est promu au grade de 8ème dan, à l'occasion du huitième congrès de l'Union Européenne d’Aïkido, qui se déroule à Coventry en Angleterre.

A la demande du ministère des sports, la F.F.L.A.B retire le mot "libre" de son intitulé et reçoit l'agrément ministériel au mois de juin 1985. Les groupes d'André NOCQUET, de Gérard BLAIZE et de Roger RICHAUD viennent grossir les effectifs de la fédération dirigée par Maître TAMURA.

Le Groupe Historique Aïkido André NOCQUET (G.H.A.A.N.) est créé au sein de la F.F.A.B, en 1988, afin de lui permettre d’enseigner en toute liberté. Cette association succède au précédent Groupe André NOCQUET (G.A.A.N.).

En 1989, André NOCQUET cesse d'enseigner dans son dojo parisien et en transmet la direction technique à Hervé DIZIEN.

Trente trois ans après son départ, Maître NOCQUET retourne au Hombu Dojo. Le 2 avril 1990, il fait remettre au Doshu, par l'Ambassadeur de France à Tokyo, la Médaille d'Or du ministère français de la jeunesse et des sports, en témoignage de dévouement au Fondateur disparu.

Le 2 avril 1994, André NOCQUET est élevé à la dignité de Chevalier de la Légion d'Honneur.

Il crée, en 1997, un collège de quatre 6ème dan pour pérenniser son enseignement. Celui-ci est composé de Hervé DIZIEN, Claude GENTIL, Claude CEBILLE et Jo CARDOT.

Le 21 mars 1998, il préside à Poitiers un stage réunissant quatre générations d'élèves européens !

André NOCQUET s'éteint le 12 mars 1999, à l'âge de 84 ans.

 

4ème dan de Judo et élève du célèbre Maître KAWAISHI, André NOCQUET a activement participé au développement du Judo dans le sud-ouest de la France d'après guerre. 8ème dan d'aïkido, il fut l’un des premiers pratiquants européens sous la direction de Tadashi ABE, au début des années 50. Il fut le premier uchi deshi étranger du Fondateur Moriheï UESHIBA a avoir vécu avec sa famille. Fort de cette expérience, il a fortement contribué au développement de l’Aikido, aussi bien au Japon qu’en Europe de l'Ouest. Homme de sport et de lettres, ancien résistant, il fut profondément marqué par les idéaux humanistes et pacifistes d'O Sensei. André NOCQUET est l'auteur de plusieurs ouvrages : "Morihei UESHIBA Présence et Message", publié en 1975 et réédité en 1987, "Le Coeur-Epée" publié en 1991 et "Zen et Aïki ne font qu'un" publié en 1995. Cette dernière œuvre sera traduit en anglais et en japonais en 1996.

Disciple direct du fondateur, Maître NOCQUET a œuvré à la diffusion de son art dans toute l'Europe à travers sa pratique, ses conférences et ses publications. NOCQUET Sensei fut le professeur de nombreux gradés français et européens, parmi lesquels Daniel André BRUN (8ème dan), Guy LORENZI (7ème dan), Jean Daniel CAUHEPE, Yves CAUHEPE (5ème dan), Dominique BALTA, Pierre WARCOLLIER (3ème dan), Julien NAESSENS (7ème dan), Jean ANDRE (6ème dan), Roger LEFEVRE, Claude CEBILLE (7ème dan), Claude GENTIL (7ème dan), Hervé DIZIEN (7ème dan), Jo CARDOT (6ème dan), Jean-Pierre DATIGNY (6ème dan), Mariano ARISTIN (7ème dan), Christian LAURENTI, Jean-Gabriel et Jacqueline GRESLE (8ème dan), ROGER TRAN-DINH-NHUAN (6ème dan), Christian BOUCHE-PILLON (7ème dan), Jean-Pierre LE PIERRES (7ème dan), Jean-Luc DELABY (7ème dan), Michel DESROCHES (6ème dan), Mohamed BELAYACHI (6ème dan), Pascal HEYDACKER (6ème dan), Roland GILABEL (6ème dan), Georges LAMARQUE, Claude NIVET (5ème), Bernard BOIRIE (6ème dan), Jean-Pierre FILLAUT (5ème dan), Paul FOURNY, François PERRONE (6ème dan), Jean-Pierre COMBE, Christian EUZET, Christine MORIER, Serge SCOTTI, Fabienne GREUILLET, Michel HAMON (6ème dan), Jean-François RIONDET (6ème dan), Fabienne HERBILLON, John EMMERSON (5ème dan), Rolf BRAND (8ème dan), Erhard ALTENBRANDT (8ème dan), Alfred HEYMANN (8ème dan) ou encore Klaus-Dieter CHUDZIAK (6ème dan)...

 

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