Entretien avec Claude Pellerin Shihan pour Dragon Magazine

Par Nicolas DE ARAUJO

 

 

Pratiquant depuis maintenant une cinquantaine d'années, Claude Pellerin fut l'un des proches élèves de Tamura Senseï. Chargé d’enseignement national, membre du comité directeur et du bureau technique de la Fédération Française d’Aïkido et de Budo (F.F.A.B.), il est un témoin et un acteur du développement de l’Aïkido français. Il s’est vu décerner, par le Doshu Moriteru Ueshiba, le titre de shihan en février 2013. Récemment promu 8ème dan, par la Commission Spécialisée des Dan et Grades Equivalents (CSDGE), il retrace avec nous un parcours d’une grande richesse et nous fait partager, avec sincérité et humilité, le sens qu’il donne à la pratique.

Entretien de Claude Pellerin Shihan, par Nicolas De Araujo, paru dans le Dragon Magazine n°27 de janvier 2020

 

Claude, quand avez-vous commencé la pratique de l’Aïkido ?

C’était en septembre 1968, peu de temps après les manifestations. J'avais quitté le lycée, j'étais en fac de sciences, c’était la rentrée et j’avais besoin de faire une activité physique. Le Judo et le Karaté ne m’intéressaient pas vraiment. J’ai voulu essayer l’Aïkido, ce nouvel art martial empreint de philosophie. J’ai eu la chance d’avoir un dojo à côté de chez moi, à Marignane. Je me suis présenté, une dizaine de personnes participaient à une réunion, comme je ne voulais pas déranger, je me suis excusé et au moment où je quittais les lieux, une personne est venue me chercher et m’a invité à rester, c’était Albert Cerboni, le professeur du club ! C’était un précurseur, élève de maitre Nakazano et de maitre Noro, c’est lui qui avait fait venir maître Tamura à Marignane.

 

Quels sont vos premiers souvenirs de pratiquant ?

J’ai accroché tout de suite. Maitre Tamura enseignait au club Mutuelle Sport Marignane le mardi, le vendredi, parfois le samedi matin. Je m’organisais pour avoir du temps libre pour participer également au cours enfants du mercredi après-midi. Je suivais les cours de Sensei ; Albert Cerboni ou Jean Llaveria prenait le cours quand il était absent. Après mes deux premières saisons, j’ai commencé à accompagner Tamura Sensei à Marseille et à Aix en Provence. J’allais le chercher chez lui, à Pas-des-Lanciers, dans la maison que lui avait trouvée et aménagée Albert Cerboni et Dominique Parisi. Notre relation s’est construite comme cela, petit à petit. Nous avons ensuite habité aux Rollandins à St Victoret  , Sensei et sa famille une maison plus grande qu'Albert avait achetée et rénovée et moi une vielle bâtisse que j'avais achetée sur les conseils de Dominique. Ce n'est que quelques années plus tard que nous sommes partis à St Maximin, Jean Marie Castillon avait trouvé un grand terrain que nous avons partagé pour y faire construire .

 

Cours de Tamura Sensei au Mutuelle Sport Marignane, en présence de A. Cerboni, J. Llaveria, C.Gayetti et C.Pellerin

 

Quels souvenir avez-vous des premiers cours que vous avez donnés ?

J’étais jeune et je donnais occasionnellement le cours à Marseille ou à Aix, s’il n’y avait pas d’anciens, ce qui était rare. Roberto Arnulfo, Alain Guerrier, Louis Moustier, Jo Counaris et Claude Noble étaient, entre autres, les premiers élèves de Tamura sensei à Marseille.

 

Pouvez-vous, s’il vous plaît, nous parler de votre parcours ?

Après le déménagement de maître Tamura à Saint Maximin, j’ai pris sa succession au dojo de Jean Zin à Marseille. Je pouvais organiser mon travail et ainsi avoir plus de liberté pour faire de l’Aïkido. Je donnais les cours deux soirs par semaine.  Jean Zin m’a proposé de racheter son dojo, mais cela ne m’intéressait pas. Par la suite, j’ai enseigné dans un dojo situé boulevard Camille Flammarion à Marseille. J’y suis resté plusieurs années, c’était un dojo qui appartenait à la ligue de Judo. Puis après, je suis parti dans un autre dojo, rue Pascal Ruinat ou j’enseigne toujours, les lundis et jeudis.

 

Quels sont les maîtres qui vous ont le plus marqué ?

J’ai suivi principalement maître Tamura, mais j’ai vu beaucoup d’autres enseignants japonais notamment Kazuo Chiba, Yoshimitsu Yamada, Seichi Sugano et quelquefois Hiroshi Tada et Mutsuro Nakazono lors des stages à Annecy, il nous faisait pratiquer le Kotodama. Chiba sensei était généreux et bienveillant avec nous. Avec Jean-Paul Avy et un petit groupe de pratiquants nous nous étions rapprochés de lui. Je lui servais aussi de uke, pour moi c’était plus facile de chuter avec lui. Sa pratique était puissante, il nous projetait à deux ou trois mètres alors qu’avec Tamura sensei nous étions littéralement scotchés par terre, à nous couper le souffle. Avec Chiba sensei, il ne fallait pas hésiter à l’attaquer ! Il fallait mettre de l’engagement, il n’aimait pas quand quelqu’un avait de l’hésitation. C’est le professeur que j’ai le plus suivi après maître Tamura. Je l’ai suivi quand il venait en France et en Espagne. J’allais au stage de La Baule également. Une semaine c’était maitre Tamura, puis l’autre semaine maître Chiba. Nous logions ensemble à Noirmoutier, avec la famille de Sensei dans une maison mise à la disposition de Sensei pour la durée du stage. La distance était moindre qu’avec Tamura Sensei, nous disions papa Tamura et tonton Chiba (rires) ! Avec Jean-Paul, nous pratiquions les katas de Jo et de bokken, c'était Maître Chiba qui nous les avaient appris en totalité , alors qu’avec Tamura Sensei nous travaillions plutôt des éléments de katas. Il ne voulait pas que nous nous enfermions dans les katas, dans une forme. "C’est dangereux pour la pratique, si l’autre change tu en prend plein la figure !". Maître Tamura n’aimait pas l’aspect kata. Maître Chiba disait que Maître Tamura travaillait comme O Sensei.

 

Les maîtres Kazuo Chiba et Nobuyoshi Tamura

 

Vous avez accompagné Tamura sensei durant de nombreuses années, quel était votre relation avec lui ?

J’ai été l’un de ses uke pendant des années. Les choses se faisaient naturellement, il était pour nous comme un modèle, sa forme de travail, sa façon d’être. 

 

Avez-vous des anecdotes ?

Maitre Tamura a mis en place les stages haut-niveau. Chaque pratiquant qui souhaitait y participer devait faire une lettre de motivation. A l’époque, Daniel Boubault avait demandé à Sensei de développer la notion de Sen No Sen. En tant que coordonnateur, Sensei me faisait lire les lettres pour être sûr de bien comprendre les demandes de chacun. Je lui demandais ce que signifiais cette notion, il me répond "c’est avant de avant !", j’éclate de rire aussitôt et Sensei de me répondre : "O Sensei disait pour l’Aïkido, Sen No Sen c’est déjà trop tard !". Ce fut l’effet d’une douche froide pour moi ! Puis cela a fait du chemin dans ma tête ...

 

Quels sont les fondements de son enseignement et ses spécificités ?

Dans sa pratique on avait l’impression que le paquet cadeau était fait avant que cela ne commence ! il était très présent, très "concentré" sur tout ce qui se passait . Le papier, le ruban était mis, tout était fait avant que la technique ne débute… à mains nues comme aux armes, sur n’importe quelle attaque, Il travaillait à ce niveau-là. Cela nous dépasse, l’Aïkido est une discipline spirituelle à part entière. Tamura Sensei utilisait le terme art martial à ses débuts puis ensuite il a utilisé le terme Budo. Ce n’est pas un sport de combat ! Avec « la cervelle », on peut percevoir quand l’autre décide, percevoir et ainsi faire quelque chose avec l’autre. Le travail des saisies est une richesse considérable : là nous travaillons la connexion avec l’autre, avec fil, pour ensuite passer au wifi, sans fil (rires) ! Il faut faire l’aller-retour en permanence jusqu’à capter qu’avec fil ou sans fil c'est la même pratique (jusqu'à arriver sans utiliser la force). Il faut ouvrir notre « cervelle ». Tamura Sensei disait « pour l’Aïkido, peut-être trente ans, peut-être un jour ! ». Copier, répéter, réciter jusqu’au quatrième dan mais après il faut sortir de la forme, oublier la technique, faire par soi-même. C’est après qu’il soit parti, que je me suis mis en chemin, vraiment, pour développer ce côté-là. Les derniers temps avant son départ pendant la pratique il lui arrivait de dire : " pour moi l'Aïkido c'est Shisei Kokyu ! ", chacun peut utiliser les mêmes mots, mais est-ce qu'il y aura le même sens derrière ?

 

Tori Nobuyoshi Tamura Shihan - Aïte Claude Pellerin Shihan

 

Claude, pouvez-vous nous parler de l’évolution de votre pratique ? Avez-vous rencontré des difficultés, avez-vous eu des doutes ?

Tant que maître Tamura était là, ma préoccupation était de pratiquer et d’être présent avec lui sur le tatami. Je reprenais les exercices qu’il proposait. A chaque fois qu’il amenait de nouvelles « préparations », de nouveaux exercices au sabre, avec le bâton. A l’époque, les vingt dernières minutes de ses cours étaient consacrées au katas de Iaïdo, il montrait seulement sans commentaire. Ces exercices formateurs étaient fantastiques à tout point de vue (voler la technique, suivre la pratique sans regarder). Je m’aménageais du temps pour moi le matin, avant de partir au travail, pour faire des exercices presque quotidiens, pour mémoriser, pratiquer. Je ne mettais pas sur le tatami quelques chose que je n’avais pas moi-même assimilé un minimum. Il y a eu des périodes ou j’ai été dépassé, largué, je pensais m’être rapproché de lui puis cela était le désert, je ne comprenais plus rien… Je pense qu’il a changé sa pratique, sa technique, à cette période des premiers cours au Dojo Shumeikan à Bras. J’allais aux deux cours du mardi et du mercredi soir et quand Sensei passait pendant la pratique souvent il disait juste « non ! » ou encore « il t’a touché, il t’a coupé ! ». Je lui ai posé plusieurs fois la question « Sensei pourquoi faites-vous cela comme cela, alors qu’avant vous faisiez plutôt comme ceci ? » il ne m’a jamais répondu, mais cela a été une bonne chose. Après qu’il soit parti, tout ce que j’ai pu accumuler a commencé à sortir, les paroles, les images, les sensations sont venues naturellement. Madame Tamura me disait que c’était normal.

 

Aujourd’hui, le rôle de guide (shihan) vous revient, comment assurer la transmission de cet héritage ?

C’est soi-même avec soi-même ! Etre honnête, sincère, humble dans ce que l’on fait, ce que l’on présente. Etre sincère avec soi-même avant de le donner aux autres, comme était Tamura Sensei. Nous en parlions ensemble peu de temps avant son départ. Pour lui, Shihan ça voulait dire modèle ! Il nous a transmis tout ce qu’il a perçu de O Sensei, de l’Aïkido. Il a tout mis sur la table, tout était là. L’année précédente de son départ, il avait écrit lui-même une calligraphie « la parole et les actes, la même chose », je pense que c’est cela. Tu fais le mieux que tu peux, faire chaque chose correctement pour le transmettre correctement. Chaque année, il changeait la calligraphie au Kamiza du dojo Shumeikan. Il saluait O Sensei mais également la calligraphie. C’était son compas pour l’année, je le comprends aujourd’hui. L’année de son départ, il avait choisi, pour Shumeikan une calligraphie de maître Ueshiba « Ken Yu Shin Sangai Aï Ki No Michi », l’Aïkido entre monde matériel et monde spirituel. Maintenant madame Tamura remet chaque nouvelle année au Kamiza une des calligraphies que Sensei avait choisies, pour refaire le chemin, ne pas se perdre. Pour la pratique, il insistait souvent sur le fait de ne pas parler. C'est, il me semble, au début de Shumeikan où il a commencé à insister davantage sur l’Etiquette en lui donnant un sens. Je le voyais régulièrement, sa pratique, sa recherche ont évolué, les préparations ont changé. Il y a tout dans ces préparations, c'est ce qu'il disait. II a proposé du Do-In (exercices d'automassages, des étirements-relâchements), des exercices avec le bokken pour le relâchement, le sens de la coupe, la coordination du geste, puis en dernier du Qi Kong, avec les huit pièces de brocard. L'exercice (keiko) est ce que l'on répète avec présence et conscience en comparant à ce que l'on vient de faire ... Ces exercices sont des repères sur lesquels on peut s'appuyer pour commencer la pratique de l’Aïkido, on y trouve aussi le support pour la communication des « cervelles », pour percevoir quand l’autre décide. Dernièrement, pour la venue de Doshu au Puy Sainte Réparade, j’ai fait cette préparation le matin. Il y avait huit cent personnes, tout le monde l’a faite. Huit cent personnes, ensemble sans parler, c’est la communication « des cervelles » !

 

Maître Tamura nous a quitté il y a dix ans maintenant, que pensez-vous du développement technique de la F.F.A.B. ?

Déjà la fédération existe et fonctionne très bien, remplissant sa mission de fédération. L’école Nationale d’Aïkido (E.N.A) fonctionne également, elles s’appuient sur le Dojo Shumeikan situé à Bras. C’est un Dojo modèle pour nous tous. Sensei était attaché à cette idée d’école. Il disait que l’école sans la fédération ne peut pas vivre et qu’une école est indispensable à la fédération. Les C.E.N. (chargé d’enseignement nationaux), sont attachés à l’enseignement de Tamura Sensei, en vieillissant, ils s’investissent encore plus dans cette recherche, dans cette pratique. Le résultat est pas mal, non ? Chacun est différent, mais partage un socle commun, pour faire rayonner l’enseignement de Sensei car la source est la même. La fédération remplie son travail et l’école doit garder l’essence de l’enseignement. Il faut la faire vivre, c’est son cœur : le stage C.E.N, le stage avec les Animateurs des Commissions Technique, les stages haut niveau… beaucoup d’événement se déroulent ici. On vient s’y ressourcer, recharger les batteries, tout est là ! le Dojo Shumeikan est devenu essentiel, c’est là que nous pouvons retrouver Sensei et nous retrouver nous-même.

 

Maître Tamura avec des élèves au Dojo Shumeikan alors en construction

 

Selon-vous que peut apporter une fédération à ses pratiquants ?

La FFAB, en tant que fédération, a une mission diversifiée par rapport aux demandes, aux besoins de tous les pratiquants : de fait, pratique de la discipline pour tous, développement des clubs, formation des enseignants, formation aux divers diplômes d’enseignement (Brevet Fédéral, CQP, DEJEPS, etc.) ; formation des jurys, la préparation aux examens de grade… C’est un apport, une réponse, une sécurité, une garantie sur ce qui est proposé : quelque chose de correct, d’authentique, honnête par rapport à la discipline Aïkido.

 

Comment faire aujourd’hui avec des pratiquants qui n’ont pas connu maître Tamura ?

Comme cela s’est passé après le départ d’O Sensei. Ce sont ses élèves qui ont fait rayonner l’Aïkido. A nous de faire de même : les C.E.N., les A.C.T, les gradés, les Sempai. Je ne pense que pas que cela soit un problème si tout le monde est sincère dans sa démarche.

 

Le nombre de pratiquants français est en baisse depuis quelques années maintenant, quelles peuvent-en être les raisons selon vous ?

Cela doit correspondre à l’évolution de la société ? Apparemment toutes les fédérations la vivent. Cela peut entraîner un vide, un manque au niveau des jeunes pratiquants. Pour autant, il ne faut pas perdre son âme, l’Aïkido est une richesse considérable, il y a tout dans l’Aïkido : l’efficacité, l’Aïki-Taïso… Il faut être vigilant et conserver l’essentiel.

 

Démonstration de Claude Pellerin lors de l'inauguration du Shumeikan, en 1995, en présence des maîtres Tamura, Yamada, Sasaki et Nocquet.

 

Claude, vous avez été promu récemment 8ème dan, que représente pour vous ce grade ?

C’est une responsabilité de plus par rapport à maître Tamura, à la Fédération à la Discipline, il ne faut pas comparer avec Sensei, il n’y a pas de commune mesure. Pour la Fédération c’est important. Pour moi, c’est plus de responsabilité. Il faut assumer quand même par rapport à Sensei, aux regards des pratiquants. Il faut faire encore plus attention à ce que l’on fait, ce que l’on dit... Les missions restent les mêmes. Rien n’a changé, je suis la même personne, tout pareil.

 

Vous êtes un professeur de grande expérience, quels conseils pourriez-vous donner aux pratiquants et aux enseignants pour une meilleure progression ?

Je suis d’abord un pratiquant. On peut philosopher, discourir, mais la pratique est essentielle. La pratique nourrie et enrichie la pratique. C’est ce qui permet d’avancer, d’évoluer et continuer. Il faut s’investir, consacrer du temps à la pratique, c’est capital. Il faut travailler ses points faibles, cela ouvre de nouvelle portes. On découvre qu’il y a encore de nombreuses choses derrière. Il faut s’engager avec sincérité. En comparaison, pour un musicien la pratique est quasi quotidienne, après cela produit quelque chose. Sensei nous avait parlé sur son lit d'hôpital pour le stage Haut Niveau de la notion de Sunao que l’on peut traduire par simplicité, sobriété, pureté. Sa pratique était réduite à l’essentielle. Il répétait souvent « tout ensemble » ou encore avant de prétendre vouloir contrôler l’autre, il faut déjà se contrôler soi-même, se dominer. Il disait également « sans force, sans déranger » : ouvrir ainsi la position   et déséquilibrer Aité (sans tirer, sans pousser, sans penser...) et ainsi renverser la situation (tai sabaki). Rien qu’avec ça, il y a de quoi faire ! Il ne faut pas trop parler. Je donne des indications, des commentaires pour expliquer quelque chose mais il faut être prudent. Selon ce que l’on va dire, on peut enfermer l’autre dans une boite. Cela est un désastre car nous empêchons l’autre d’avancer par lui-même. Il faut prendre soin de ne pas enfermer les pratiquants.

 

"Pratiquer avec sincérité"

 

Que vous souhaitez maintenant ?

Me laisser évoluer dans ma pratique et ma recherche, je ne veux déranger personne. Je souhaite continuer à partager avec les personnes qui sont autour de moi. En permanence c’est les autres qui apportent, moi je ne suis qu’un décodeur de Maître Tamura. Je décode pour les autres mais aussi pour moi. Aujourd’hui, je continue cela et découvre des choses en permanence, peut-être que je commence enfin cet Aïkido…

 

Merci Sensei pour le temps que vous nous avez accordé.

Merci à vous.

 

 

 

Calligraphie « Ken Yu Shin Sangai Aï Ki »

 

Un monde aux formes définies, un monde sans forme définie, le monde des esprits. C’est dans ces trois mondes que transmigrent les êtres sensibles.

La raison d’être de l’Aïkido est de faire en sorte que ces trois mondes puissent coexister au mieux.

Aïki est la voie de l’amour et de la joie. La voie d’Aïki est un monde par-delà les conflits, les guerres, les compétitions et les épreuves de force !

Texte de Ueshiba Morihei traduit par Tamura Nobuyoshi.