Michio HIKITSUCHI, le grand maître de Shingu.

Par Nicolas DE ARAUJO

 

 

 

Michio Hikitsuchi eut une relation privilégiée avec Maître Ueshiba. Orphelin dès son enfance, il fut très proche du fondateur et le considérait comme son père. Hikitsuchi Sensei, était l'un des rares étudiants d'O Sensei capable d’appréhender l'aspect spirituel de son art. Il reçut le grade de 10ème dan de sa part. Hikitsuchi Shihan a consacré toute son existence à l'Aïkido et joua un rôle important dans sa diffusion après-guerre. Il fut le professeur de nombreux gradés japonais, américains et européens.

Biographie parue dans le magazine Self & Dragon Spécial Aïkido n°15 d'octobre 2023.

 

Une éducation martiale

Michio Hikitsuchi (引土道雄) est né le 14 juillet 1923 dans un village proche de la ville de Shingu, une petite ville côtière dans la préfecture de Wakayama. Orphelin dès son jeune âge, son père décède quand il a deux ans et sa mère quand il est âgé de sept ans. Le jeune garçon est adopté et élevé par sa grand-mère maternelle. Pratiquante de Naginata (hallebarde), elle l'oriente vers la pratique des arts martiaux pour éviter qu'il ne se disperse. Michio s’initie tout d’abord au Kendo à l’âge de neuf ans, puis au Judo l’année suivante. Par la suite, il étudie les arts du Bajutsu (art de monter à cheval), du Shuriken (art du lancer), du Karaté Go-Jutsu, du Yari (lance) et du Iaïdo.

 

La rencontre avec O Sensei

Michio rencontre Maître Ueshiba, en 1937, par l’intermédiaire de Yoshihiro Kubokatsu. C’est grâce à l’action de ce propriétaire d’un important studio de photographie qu’O Sensei enseigne son art à Shingu depuis 1928. Originaire de la ville de Tanabe, une ville voisine de Shingu, le maître dispense son enseignement au second étage d’une brasserie de Saké. Âgé de 14 ans et récent vainqueur d'une compétition locale d'arts martiaux, Michio est très impressionné par la séance d’entraînement. Il trouve la discipline mystérieuse car personne ne semble utiliser de force pour projeter son adversaire. C’est très différent du Judo et du Kendo qu’il étudie pourtant intensément. Il décide immédiatement d’étudier ce Budo où, tout se décide au moment du contact. A cette époque maître Ueshiba n'enseigne pas publiquement son art, alors appelé Aïki-Budo. Pour devenir son élève, il faut être recommandé par cinq garants. Cependant, O Sensei encourage Michio, malgré son jeune âge et lui dit "tu es né pour faire du Budo. Tu dois étudier l'Aïki-Budo ". Michio devient ainsi le premier élève adolescent du Maître.

 

Étude des religions et des arts traditionnels

Très reconnaissant envers O Sensei, Michio décide de mettre toute son énergie à son service. Il considère son art comme la plus haute expression du Budo japonais et pour mieux assimiler ses enseignements, il étudie, en parallèle de son entrainement technique, les classiques du Shintoïsme et de la mythologie japonaise tels que le Kojiki, le Nihongi ainsi que le Zen. Il pratique les rituels de purification (Misogi) et récite des prières (Norito). Descendant d'une famille de guerriers, Michio complète également son éducation par l’étude de plusieurs arts traditionnels japonais tels que la calligraphie (Shodo), l'arrangement des fleurs (Ikebana), la cérémonie du thé (Sado) et le luth japonais (Koto).

 

La seconde guerre mondiale

En 1939, la seconde guerre mondiale éclate et sépare les deux hommes. Maître Ueshiba se retire de Tokyo avec sa famille pour s'installer à Iwama, dans la région d'Ibaraki. Il se consacre alors à sa formation personnelle et à l'agriculture. Durant le conflit, Michio Hikitsuchi enseigne le Budo aux cadres de l’armée au Japon puis en Corée. La guerre du pacifique terminée, Michio rentre au pays et reprend le cours de sa vie à Shingu.

 

Un comptable un peu naïf

II poursuit l’étude des arts martiaux et exerce le métier de comptable dans une société d'exploitation du bois. Il commet l’erreur de valider certaines traites avec son tampon personnel et se retrouve détenteur d’une dette de plusieurs millions de yens, lors de la faillite de l’entreprise. Cette situation l’oblige à vendre les biens de sa famille pour rembourser les créanciers.

 

Les retrouvailles avec O Sensei

En janvier 1949, alors qu’il dirige un cours de Kendo, le téléphone sonne : au bout du fil c’est Maître Ueshiba, alors en pèlerinage au sanctuaire des trois montagnes de Kumano (Sanzan), qui lui demande de le rejoindre à Kii-Katsura, une station thermale proche de Shingu. Bien qu’il ne l’ait pas revu depuis dix ans, Michio se précipite immédiatement sur sa moto et les deux hommes se retrouvent pour une nuit de discussion. Informé de sa situation financière précaire, maître Ueshiba lui confisque son tampon pour lui en faire confectionner un autre. Il lui explique que : "le Budo n'a pas suivi la bonne direction, qu'il a été pratiqué dans un but de destruction, pour tuer" et l’invite à le suivre dans sa nouvelle voie : l’Aïkido. Pour Ueshiba Sensei « à partir de maintenant, le Budo doit devenir amour, donner de la joie et du bonheur ». Il informe Michio que bien que les Budo soient interdits, le général Mac Arthur lui a donné la permission d’enseigner l’Aïkido et lui demande de le suivre en créant un dojo à Shingu car « Kumano est sa demeure spirituelle ». Bouleversé par les paroles du fondateur, Michio décide d'abandonner son activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à la construction d'un dojo dédié à l’Aïkido.

 

Le Kumano Juku Dojo

Avec l’aide précieuse de Yoshihiro Kubokatsu et la coopération des cercles financiers de Shingu, un dojo de 21 tatamis, situé à côté de la maison familiale de Michio et nommé Kumano Juku, sort de terre en 1952. O Sensei est présent, à ses côtés, lors des travaux préparatoires et participe au rituel du purification du sol en récitant des prières et en faisant des offrandes de branche de Sakaki. Considérant le dojo comme celui du Fondateur, Michio y appose une plaque signalétique avec le nom de maître Ueshiba à l’entrée. Le Dojo est officiellement inauguré, par ce dernier, en juillet 1953. Le Kumano Juku dojo ouvert, Hikitsuchi Sensei consacre sa vie à l’enseignement et au développement de l’Aïkido. Promu au grade de Shodan, il représente Ueshiba Sensei en son absence et assure l’ensemble des cours.

 

Une relation privilégiée

O Sensei a coutume de faire référence au Kumano Juku Dojo comme « son dojo » et lui rend de fréquentes visites à partir de 1955. Il vient en moyenne huit fois par an et reste à chaque fois une semaine environ. A chacune de ses visites, il effectue un pèlerinage au sanctuaire de Hayatama, aux chutes Nachi et surtout au sanctuaire de Kumano. C’est l’un de ses endroits préférés car il se considère comme « un fils de Kumano » dont la naissance est due aux nombreux pèlerinages effectués par ses parents dans ce lieu sacré. Sincèrement dévoué, Michio sert son professeur à chacune de ses visites et l’accompagne dans tous ses déplacements lors de ses pèlerinages dans la région. Voyages en train, cérémonies, il est à ses côtés et le soutien quand c’est nécessaire comme lorsqu’il doit gravir les 100 marches qui mènent au sanctuaire Hongu. O Sensei utilise le dialecte de Tanabe ainsi qu’un vocabulaire originaire de l’ancien Shinto (Ko Shinto) et fait souvent référence aux divinités mythologiques japonaises. Si peu de gens peuvent le comprendre, Hikistuchi Sensei est l’un de ses rares disciples à avoir la capacité de le faire. Ayant étudié les textes anciens, il est très sensible à l’aspect spirituel de l’art du Fondateur. Souhaitant comprendre tous ses enseignements, Michio enregistre les paroles de maître Ueshiba sur des cassettes audios durant les cours. Sa relation privilégiée avec O Sensei et ses compétences lui permettent d’accéder à une connaissance approfondie des enseignements spirituels du Fondateur.    

 

Le secret du Ken

Une nuit d’août 1957, vers une heure du matin O Sensei lui demande de se lever et de le suivre. Les deux hommes se rendent au dojo pour pratiquer ensemble le Ken. Au cours de l’une de ses attaques, Michio sent que le Bokken de maître Ueshiba s’est brisé. L’entraînement s’arrête et il cherche alors le bout du sabre coupé mais ne le trouve pas. O Sensei s’adresse à lui et lui dit « n’est-ce pas ce que tu cherches Michio San ? » en sortant le morceau de bois de son Keikogi. C’est à la suite de cet entrainement que maître Ueshiba lui dévoile le secret du Ken de l’Aïkido, pratique qu’il nomme Sho Chiku Baï No Ken : le sabre du pin, du bambou et du prunier. A cette occasion, il lui délivre également le rouleau (Makimono) du Bo de l’Aïkido qu’il nomme Bo-Jutsu Masakatsu Okui Soden : la transmission réciproque de la quintessence du bâton au cœur de la justice. Le texte est écrit de la main de O Sensei et est accompagné de dessins représentants ce dernier dans les différentes phases d'un kata de Bo-Jutsu. Ce rouleau atteste de la capacité d’Hikitsuchi Sensei à transmettre les enseignements d’Ueshiba Sensei.

 

Une période faste

L’Aïkido connait une importante période de développement et la surface du Kumano Juku Dojo, devenue trop petite, est agrandie pour être portée à 64 tatamis en 1969. De nombreux élèves des écoles de Shingu et des environs affluent pour venir s'entraîner au Dojo. Les années qui suivent constituent une période faste pour le dojo de Shingu. Maître Ueshiba est souvent présent et la pratique y est intense. Régulièrement les élèves vont s'entraîner avec O Sensei et Hikitsuchi Sensei dans le magnifique cadre naturel entourant les sanctuaires de Nachi et Hongu. Maître Ueshiba est dans un âge de plénitude et Hikitsuchi Sensei est son compagnon de prédilection pour tous ses entrainements et ses démonstrations à mains nues comme aux armes. Maître Hikitsuchi se donne pour mission de faire connaître l’art du Fondateur au plus grand nombre. Il effectue de nombreuses démonstrations dans les écoles, dans les salles municipales et dans les temples de la région de Wakayama. Expert en Iaïdo, il est régulièrement invité à faire des cérémonies de purification et des démonstrations de sabre.

 

Promotion au 10ème dan

En 1969, Hikitsuchi Sensei est l’un des plus jeunes 8èmes dan, il a alors 46 ans. Au cours de l'entraînement du 10 janvier, O Sensei arrête le cours, en présence de cinq témoins, dont Kubokatsu Sensei et lui dit : "Je t'ai tout donné Michio San. Aujourd'hui je te donne le 10ème dan. Accroche-toi". Maître Hikitsuchi devient l’un des très rares disciples, avec Seïseki Abe et Koichi Tohei, instructeur en chef au Hombu Dojo, à se voir remettre verbalement le grade le plus élevé par le Fondateur. Même si ce grade ne sera pas reconnu officiellement par le Hombu Dojo de Tokyo, il démontre à quel point O Sensei appréciait la pratique de son disciple de Shingu.

 

Une année terrible

Malheureusement, cette visite sera la dernière du Fondateur car il tombe malade trois mois plus tard. Hikitsuchi Shihan se rend à son chevet à Tokyo et reste auprès de son maître durant un mois. Il le masse et lui récite des prières. Il se voit attribuer, par Ueshiba Sensei, la mission de veiller sur son fils et futur successeur Kisshomaru Ueshiba. La santé de maître Ueshiba semblant s’améliorer, Hikitsuchi Shihan rentre à Shingu, le 25 avril mais apprend le décès de son maître le lendemain. Lors de ses obsèques, la barbe du fondateur est confiée à maître Hikitsuchi Sensei qui la dépose comme relique sur l'autel du Kumano Juku Dojo, le 26 juin 1969. Depuis cette date, une cérémonie du souvenir, dirigée par des prêtres shintos, se déroule tous les 26 de chaque mois. C’est une année terrible pour Michio, car après la mort de son maître, son jeune fils âgé de 13 ans meurt soudainement le 20 mai. Il perd également plusieurs amis proches au cours de cette même année.

 

Une vie d’ascète

Hikitsuchi Sensei se trouve alors dans un état de profonde tristesse. Il trouve du réconfort dans la mission de transmettre l’art de maître Ueshiba. Fidèle à l'enseignement du Fondateur, il développe une pratique presque ascétique en faisant de l’Aïkido le centre de sa vie. Il se lève chaque jour à 6 heures du matin pour réciter des prières shintoïstes pour les personnes disparues, puis il prie devant la photo de Ueshiba Sensei avant de dispenser le premier cours à 6h30. C’est sa manière à lui de rester en contact avec son maître et père spirituel. Lorsqu’il donne le cours, il se considère comme un interprète d’O Sensei et préfère s’effacer devant son enseignement.

 

Aïkido World Dojo

Au début des années 70, les uchi-deshi étrangers sont de plus en plus nombreux à venir à Shingu, en particulier les Américains. Le dojo s'agrandit en 1973, avec un nombre de 106 tatamis auquel on ajoute un premier étage avec 31 tatamis. Ses femmes et ses hommes se rendent à Shingu pour retrouver l’essence et l’authenticité de l’enseignement d’O Sensei auprès de Michio Hikitsuchi. L’inauguration de ce « nouveau » dojo marque le début d’une nouvelle ère d’échanges et de rencontres faisant du dojo de Shingu une place notable de l’Aïkido mondial. Un panneau situé dans la rue avant l’entrée annonce même fièrement « Aïkido World Dojo ». Ses fréquents échanges avec ses élèves occidentaux lui assure une plus grande audience et conduisent à une première tournée d’un mois aux USA en 1974 puis à une seconde en 1978. Il sera accompagné des professeurs de son dojo et de ses disciples américains Linda Holiday, Clint George, Jack Wada, Mary Heiny et Tom Read. Un article lui est consacré, dans la célèbre revue américaine « Black Belt » en mars 1976 intitulé « Aux prises avec les mystères de l’Aïkido » puis sa seconde venue fait l’objet d’un article dans le New York Times, du 17 avril 1978, intitulé « Visite du n°1 mondial des maîtres d'Aïkido ».

 

Premiers séjours en Europe

En 1981, Hikitsuchi Sensei sollicite son élève français Gérard Blaize, peu avant son retour dans l’hexagone. Encore inconnu en Europe, Maître Hikitsuchi effectue son premier voyage sur le vieux continent en mai 1984. Il est accueilli par Gérard Blaize, accompagné du traducteur Peter Shapiro, un élève américain qui le suit depuis 1970. Hikitsuchi Sensei est accompagné de son fidèle uke américain, Clint George, de Shinichi Shiba et de Masahiro Matsuda, prêtre du temple de Kumano. Son séjour débute par un stage de quatre jours à Paris. Maître Tamura vient le saluer à cette occasion, les deux hommes passeront de longues heures à discuter ensemble. Le séjour se poursuit ensuite à Toulouse pendant deux jours et se termine à Bâle en Suisse. Sa première venue est un franc succès et son interview, par André Louka, fait la couverture du magazine Bushido. Hikitsuchi Shihan renouvelle sa venue en Europe chaque année entre 1984 et 1987. À la suite de ces stages, l’Association Française d’Aïkido Traditionnel du Japon (AFATJ) est créée pour mieux le recevoir et assurer la continuité de son enseignement. Le 23 mai 1985, Michio Hikitsuchi et son proche disciple Clint George effectuent une démonstration devant l'ancien président des États-Unis, Jimmy Carter et sa famille, alors en visite officielle au Japon.

 

Lutte contre la maladie

Ses voyages à l’étranger sont malheureusement stoppés en 1988 où, cette année-là, il ne peut venir en raison d'un cancer qui vient de lui être diagnostiqué. Il accepte une première intervention chirurgicale et après trois mois de convalescence à l’hôpital d’Osaka, il reprend la pratique au début de l’année 1989. Hikitsuchi Sensei semble se rétablir mais en octobre 1989, de nouveaux symptômes apparaissent et font craindre une nouvelle rechute. Son état est alors préoccupant et il doit subir une seconde opération en juin 1990. Par la suite, sa santé s’améliore lui permettant de revenir sur les tatamis du Kumano Dojo.

 

Reconnaissance internationale

Le 17 mars 1991, à l’occasion de la 14ème démonstration de Kobudo Japonais, au Nihon Budokan de Tokyo, Hikitsuchi Shihan reçoit, des mains du Doshu Kisshomaru Ueshiba, un diplôme et une décoration pour sa contribution particulière à l'enseignement et au développement de l'Aïkido au Japon et dans le monde depuis plus de cinquante ans. En 1992, l’amélioration de sa santé lui permet à nouveau de remplir sa mission de porter la voie d’O Sensei dans le monde entier. De 1993 à 1998, il dirige des séminaires en France, en Espagne et en Finlande. En 1994, il est récompensé de la médaille « vermeil » de la ville de Paris. Accompagné par Gérard Blaize et ses élèves français, il effectue une démonstration conférence sur l'Aïkido au siège de l'UNESCO, à Paris, en mai 1995. A partir de 1998, sa santé se dégrade de nouveau, il lui est alors impossible de revenir sur le vieux continent. Maître Hikitsuchi continue cependant d’enseigner à Shingu, assisté par les plus anciens membres du dojo. Il fait l’une de ses dernières apparitions dans un documentaire consacré à l’Aïkido, réalisé par National Geographic, en aout 2003. Michio Hikitsuchi s'éteint, le 2 février 2004, à l’âge de 80 ans.

 

Legs et place dans l’histoire

Michio Hikitsuchi fut l’un des disciples les plus proches de maître Ueshiba pendant les 20 dernières années de sa vie. Au cours de cette période, le fondateur serait venu plus de 150 fois en pèlerinage à Kumano et aurait ainsi passé beaucoup de temps auprès de son disciple de Shingu. Sa maîtrise du dialecte de Tanabe et sa connaissance approfondie des textes anciens ont apporté à Hikitsuchi Sensei des clefs pour mieux décrypter et comprendre les paroles du Fondateur. A l’instar du dojo d’Iwama, le « style » des élèves de Shingu est singulier et atypique dans le paysage de l’Aïkido japonais. L’enseignement de maître Hikitsuchi était basé sur les préceptes d’après-guerre et la nouvelle approche du Budo de maître Ueshiba. Dans la pratique, Michio Hikitsuchi insistait notamment sur les trois principes suivants : ne pas être ouvert, ne pas regarder l’adversaire et commencer le premier. Il a légué à ses disciples un système d’armes composé de 18 mouvements au Ken, intitulé symboliquement Sho chiku bai no Ken* et de 32 techniques de Bo-Jutsu intégrées dans des Katas pratiqués seul et nommés Bo-Masakatsu. Dans son dojo de Kumano, Hikitsuchi Sensei a accueilli des élèves de plus de 50 nationalités différentes. Il fédéra autour de lui plusieurs disciples occidentaux haut gradés et un style répandu aujourd’hui sur plusieurs continents. Fidèle à la mémoire et aux enseignements du Fondateur, il écoutait régulièrement les enregistrements de sa voix. Maître Hikitsuchi est toujours resté dans le giron de l’Aïkikaï et n’a jamais souhaité publier de livre en son nom propre. Après son décès, Motomichi Anno (8ème dan Shihan) lui succéda en tant qu’instructeur en chef du Kumano Juku Dojo, jusqu’à son départ en 2014. Actuellement le dojo de Shingu est placé sous la direction de Mitsuo Tasaka (7ème dan Shihan).

* Sho chiku bai no Ken, littéralement le sabre du pin, du bambou et du prunier. Ces trois arbres sont, au Japon, des symboles de prospérité et de bonheur. Le pin symbolise la longévité et l’endurance, le bambou la force et la souplesse et le prunier dont la floraison se fait pendant la période la plus froide symbolique les difficultés qu’ils nous faut surmonter. Sho chiku bai no ken n'est donc pas une forme ni une technique mais un symbole que chaque pratiquant doit avoir à l'esprit tout au long de sa pratique.

 

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